Vers le Dimanche 14 novembre 2021
32ème dimanche du temps ordinaire

Jésus prépare ses disciples à sa venue à la fin des temps. Les évènements qui précèdent cette venue sont assez troublants. Les astres et les puissances célestes dont il parle peuvent être vus comme des éléments de nos vies que nous croyons essentiels pour nous éclairer et nous guider. L’annonce de leur disparition, bien que brutale, rappelle que le seul essentiel véritable, c’est Jésus. Je demande la grâce de consentir au fait que parfois s’effondrent les astres trop brillants de ma vie qui m’empêchent de voir l’action plus discrète de Dieu dans mon quotidien.

La gloire du fils de l’homme se manifeste non seulement par sa présence mais également par celle de ses élus venant des quatre coins du monde. Je peux me reconnaître élu, choisi par Jésus pour marcher à sa suite. Être à la suite de Jésus prend non seulement le sens d’être appelés mais également d’être rassemblés en son nom. Je peux donc reconnaître sa gloire au travers de la vie fraternelle et de la vie en Église. Mais quels sont les lieux de ma vie où Dieu m’appelle à sa suite avec d’autres ? Quelles assemblées ou rencontres sont signes de cette vie relationnelle avec Dieu ?

L’image du figuier qui mûrit choisie par Jésus illustre la saison chaude, la saison lumineuse, la saison qui porte du fruit : l’été. C’est un mûrissement qui demande du temps jusqu’à son aboutissement. L’aboutissement de ma vie de foi et de mon espérance, n’est-ce pas la rencontre avec Jésus ? Je peux observer les saisons de ma vie de foi et de ma relation avec les autres. Quels lieux de ma vie sont en hiver, en mûrissement et me demandent d’être dans l’espérance ? Quels lieux de ma vie sont en été, portent du fruit et suscitent en moi la joie ?

Jésus avertit ces disciples que cette prophétie n’est pas une prédiction d’un futur lointain mais l’annonce de ce qui doit se jouer dans la vie de chacun. Le message est à comprendre au présent. La chute des astres, la gloire du fils de l’homme et la venue des élus sont actuels. Si Jésus frappe à ma porte aujourd’hui, quel accueil vais-je lui faire ? Quelles dispositions suis-je prêt à prendre pour l’accueillir ? Je peux réfléchir à un lieu de ma vie où je choisis de porter un regard bienveillant sur les personnes qui m’entourent et qui le révèlent.

Quelle étrange manière a Jésus de nous avertir de ce qui est essentiel ! Au travers des images du ciel obscurci et du figuier qui mûrit, il nous invite à découvrir avec patience ce qui est précieux et à quitter ce qui est superflu. C’est clairement une invitation à préserver ce qui a vraiment du sens, à savoir sa Parole. En effet s’il n’est plus présent à nos côtés en chair et en os, sa Parole demeure en nous. De plus lorsqu’il dit que seul le Père connaît le jour et l’heure de son retour, il nous invite à rester attentifs ensemble à sa venue. Qu’en ce jour où nous faisons Église de manière particulière, aux quatre coins du monde, nous puissions rayonner de cette Parole et de cette vie qui est plus puissante que la chute des astres !