Vers le Dimanche 04 juin 2023
Vers le Dimanche de la Sainte Trinité - Année A

Quelle belle et grande nouvelle pour notre humanité : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Ces mots, il faudrait nous les répéter tous les jours tant ils font du bien. Ne nous habituons pas à entendre que Dieu nous aime. On touche là à sa nature, à son ADN si l’on peut dire : sa passion pour nous est de toujours à toujours, depuis la création. Et malgré nos indifférences et nos infidélités, petites et grandes, il demeure un Père proche et bienveillant. Père, donne–moi de reconnaître chaque jour ton amour pour moi. Et aide-moi à le partager avec d’autres à travers mes actions et mes paroles.

C’est bien par amour que Dieu le Père nous a donné – et continue de nous donner jour après jour – son Fils unique. A ce monde marqué par le péché, au cœur de cette création si blessée, Dieu envoie ce qu’il a de plus précieux. Il veut nous donner sa vie éternelle, nous restaurer, nous sauver. Ce Fils-cadeau en est le signe le plus concret, le plus charnel. Et le Fils a la grande mission de nous introduire dans cette relation intime avec le Père, relation que nous recevons comme un héritage. Jésus, ouvre mon cœur à cette relation vivante et vivifiante et apprends–moi à vivre aujourd’hui encore en fils ou fille de Dieu.

En ce jour où nous fêtons la Visitation de Marie à Elisabeth, allons à la rencontre de l’Esprit-Saint, la troisième personne de la Sainte Trinité. Suite à la visite de l’ange Gabriel, Marie porte en son sein le Fils de Dieu conçu du Saint Esprit et c’est cet Esprit qui pousse Marie à aller avec empressement chez Elisabeth. Contemplons cette scène familière de la rencontre entre les deux cousines qui vivent quelque chose d’unique pour elles et pour l’humanité, contemplons cette toute première rencontre entre Jésus et Jean–Baptiste. Esprit–Saint, viens habiter en nous, viens faire ton œuvre en nous. Fais grandir en moi la joie qui habitait le cœur de Marie et d’Elisabeth et donne-moi d’en témoigner dans les visitations de ce jour.

Il est beaucoup question de salut dans ce texte et aussi de jugement. Au nom du Père et dans l’Esprit, la mission du Fils est de sauver et non de juger ou de perdre. Mais l’évangéliste nous perd un peu : « Celui qui ne croit pas est déjà jugé ». Ce n’est donc pas un salut gratuit ? Quels efforts faut-il faire alors pour être sauvé ? Contrairement à nos imaginaires, dans l’Evangile il ne s’agit ni d’efforts ni de mérites : il s’agit « simplement » de croire ! La seule condition pour être sauvé est de croire « au nom du Fils unique de Dieu ». N’est-ce-pas à la portée de tous ? Mais en qui je crois exactement ? En quoi je crois ? Je prends le temps aujourd’hui de réciter les premières paroles du Crédo et de demander de grandir dans la foi.

Croire en Jésus le Fils unique du Père nous « fait échapper au Jugement », nous fait éviter la damnation. Pas facile de parler des « fins dernières » comme on disait autrefois. Pourtant c’est une question de vie et de mort. Nous sommes en effet appelés à prendre position devant ce geste d’amour du Père en la personne de Jésus. Non par peur mais parce que nous avons la liberté de le choisir ou au contraire de l’ignorer. Dieu prend notre liberté au sérieux. Et nous avons à prendre aussi au sérieux l’amour dont nous sommes aimés ! Dans la première lecture de dimanche, du livre de l’Exode, nous lisons : « LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. » Je choisis de dire plusieurs fois dans la journée en action de grâce : « Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit… »

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Croire en la Trinité, c’est également croire en la communion des saints. Dieu veut du bien au monde entier, à l’humanité entière. Nous ne sommes plus seuls, nous sommes en relation les uns avec les autres en Dieu et avec ce Dieu de relations qui est Trinité. Je prends le temps aujourd’hui de me répéter cette bonne nouvelle : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ».  J’essaie de l’écrire, de l’illustrer et de l’offrir autour de moi.

Peut-être connaissez-vous l’air de ce « vieux » chant du MEJ. Oui, la fête est au cœur de nos traditions et de nos vies : nous avons besoin de célébrer ce Dieu de la fête, ce Dieu qui nous invite à croire et à demeurer dans la vie. Ce dimanche où nous célébrons la Sainte Trinité, nous sommes invités à prendre conscience de l’amour qui est en Dieu, un amour qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. Nous commençons chaque Eucharistie par le signe de la croix en disant : « Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit » et tout au long de la célébration eucharistique, nous sommes en assemblée en communion avec la Trinité. A la fin, par ce même signe, nous sommes appelés à sortir porter cet amour à tous ceux que nous rencontrerons et à vivre nos relations à l’image de ce que vivent les trois personnes de la Trinité. Allons soyons signes pour les autres de cette Trinité d’amour.