Vers le Dimanche 04 août 2024
Vers le 18eme Dimanche du Temps Ordinaire– Année B

Comme dans la série de livres-jeux britanniques où le lecteur doit retrouver un personnage, Charlie, à l’intérieur d’une image, la foule, qui a été rassasiée par Jésus, se met à sa recherche. Où est Jésus ? Benoît XVI l’a bien dit : « L’Église grandit non par prosélytisme, mais par attraction ». Et toi, comment cherches-tu Jésus ? Où crois-tu l’avoir trouvé ? Dans ma prière, je parle au Seigneur de ma recherche en passant en revue les moments, les lieux, les personnes où je l’ai trouvé.

La foule retrouve Jésus. Mais celui-ci ne semble pas se réjouir ! En réalité, Jésus n’est pas dupe : c’est le pain en abondance qui a motivé la foule dans sa recherche. Elle est passée à côté de l’essentiel : elle n’a pas vu le signe du royaume à venir. Elle s’est arrêtée à l’estomac plein. Et toi, qu’est-ce qui motive ta recherche de Jésus ? Du travail, de l’argent, autre chose ? Dans ma prière, je parle au Seigneur de ce qu’il peut y avoir d’ambigu dans ma quête spirituelle.

Jésus poursuit son enseignement en invitant la foule à « travailler » ! À quoi ? Tant qu’à faire pour de la nourriture durable, celle qui demeure jusque dans la vie éternelle. Pourquoi dépenser son énergie pour ce qui ne se garde pas ? Et toi, pour quelle genre de nourriture te dépenses-tu ? Du durable ? De l’éphémère ? Ignace de Loyola, fêté aujourd’hui, avait choisi de… choisir ce qui donne une joie durable. Dans ma prière, je parle au Seigneur de mon travail.

La foule commence à entrer dans l’enseignement de Jésus. Elle se remet en cause et se demande ce qu’elle doit faire pour travailler, comme Jésus, aux œuvres de Dieu. Réponse : croire en celui que Dieu a envoyé. Et toi, vois-tu la foi comme un travail ou comme un don qui tombe tout seul ? Dans ma prière, je parle au Seigneur de ma foi, de ma paresse, de ma fougue, de mes questions, du travail d’intelligence de la foi qui m’attend… Allez, ma foi, au travail !

La foule est prête à travailler autrement, à croire. Mais elle réclame un signe pour croire. Jésus le lui donne : le pain qu’elle a mangé à satiété est signe du pain venu du ciel, le pain donné par Dieu, le pain qui donne la vie au monde. Le pain est signe d’un Dieu qui donne la vie en abondance. Et toi, comment considères-tu Dieu : comme celui qui donne, ou celui qui réclame ? Don ou demande ? Dans ma prière, je parle au Seigneur sans crainte mais en me donnant par amour, comme lui.

La foule progresse dans son intelligence de la foi. Elle demande à Jésus de lui « donner » toujours ce pain de Dieu. Jésus répond en vérité : « Moi, je suis le pain de la vie ». Jésus est le don que Dieu fait au monde pour donner la vie (et non la mort !). Et toi, désires-tu que Dieu te donne le pain de la vie ? Et si oui, comment te préparer à recevoir ce don demain, dimanche ? Dans ma prière, je parle au Seigneur de la manière dont je souhaite recevoir le don qu’il est pour moi et pour le monde.

Quelle catéchèse dans l’évangile de ce dimanche ! À partir d’un bout de pain, Jésus conduit la foule à travers les méandres de sa foi. Avec patience, il éduque son regard et son intelligence pour reconnaître comment des choses terre à terre comme du pain donné peuvent devenir des signes du ciel sur terre. Découvrir que le projet de Dieu est de donner une vie en abondance éveille à un appétit que seul Jésus peut combler. À la messe, le prêtre va présenter le pain « fruit du travail des hommes ». Ce pain deviendra pour nous, comme pour la foule au temps de Jésus, le pain de la vie. Croyons-le bien !