Vers le Dimanche 17 août 2025
Vers le 20ieme Dimanche du Temps Ordinaire – Année C

Jésus est venu apporter un feu sur la terre. Mais de quel feu s’agit-il ? Nous pouvons le comprendre comme le feu de l’Esprit qui éclaire le monde et réchauffe les cœurs. Et ce feu s’est propagé de proche en proche jusqu’à nous, en passant par des hommes et des femmes donnés aux autres comme sainte Claire honorée en ce jour. Quels sont les signes de ce feu dans ma vie et autour de moi ? Ô Seigneur, rends-moi attentif au feu qui brûle déjà et donne-moi de savoir l’entretenir à ma manière.

Le feu éclaire et réchauffe. Mais il a aussi des effets dévastateurs. Car un peu comme certaines paroles de Jésus, ce feu « purifie » ! Il ne s’agit pas d’une quelconque pureté morale. C’est comme quand on parle d’une substance « chimiquement pure », on pointe l’absence de contaminants indésirables, d’impuretés. Et l’impureté ici, c’est tout ce qui nous éloigne de la relation avec Dieu et avec les autres, tout ce qui nous plonge dans la jalousie et l’accusation. Ô Seigneur, libère-moi de mes impuretés et de mes fermetures.

Jésus ne cache ni son impatience ni son inquiétude ! Le désir que les choses avancent et l’angoisse face à l’inconnu font partie de sa vie… comme pour chacun de nous. Jésus démolit ainsi l’image faussée d’une vie chrétienne faite de tranquillité, du renoncement à nos élans…quand ceux-ci sont tournés vers les autres. Au contraire, nous sommes invités à honorer les appels les plus profonds en nous, et à ne jamais nous résigner. Ô Seigneur, aide-moi à traverser mes impatiences et consolide mes désirs de changer le monde.

Aujourd’hui l’Eglise fête saint Maximilien Kolbe. Ce franciscain polonais, qui avait une grande dévotion mariale comme un certain saint Jean-Paul II qui l’admirait beaucoup, a pris la place d’un père de famille condamné à mort dans le camp d’Auschwitz un 14 août 1941. C’est au cœur même de l’horreur absolue que Maxilien a incarné un amour plus fort que la mort. Ô Seigneur, donne-moi le courage d’agir par amour pour les autres.

La fête de l’Assomption nous rappelle que Dieu a trouvé en Marie la disponibilité totale à son appel. Son « oui » est contagieux puisqu’il fait tressaillir de joie sa cousine à qui elle rend visite dans l’évangile de ce jour et qu’il est un encouragement pour chaque génération, pour chacun de nos « oui », grands et petits. Ô Seigneur, donne-moi, à l’image de Marie, d’avancer dans la foi.

L’Eglise, au gré des époques et des lieux, a connu de nombreuses divisions en interne comme en externe. Deux contre trois, trois contre deux, cela pose la question de savoir qui a raison et qui va gagner. En plus, Jésus donne à ces divisions une dimension hautement affective en parlant de père et de fils, de mère et de fille, de belle-mère et de belle-fille. C’est du vécu : nos familles sont les lieux des plus déchirantes divisions et justement parfois à cause des convictions religieuses et politiques. Ô Seigneur, apprends-moi à ne pas craindre les conflits et à te reconnaître aussi dans les propos de mes adversaires.

Jésus, facteur de division ? N’est-il pas plutôt le « Prince de la paix », celui dont nous « échangerons la paix » au cours de la messe aujourd’hui ? Si. Seulement, Jésus nous aime tellement qu’il nous promet un état de paix plus intense que celui obtenu avec nos seules forces et soumis à nos variations d’humeur ! La paix de Jésus est la force intérieure de celui qui ne craint pas le conflit, voire la guerre, sans pour autant les chercher. Cette paix, elle est éprouvée par celui qui s’expose au monde sans craindre les blessures qu’il peut y recevoir, parce qu’il sait que c’est en aimant éperdument le monde que Dieu se révèle à lui. Seigneur fais-nous désirer ta paix sans avoir peur des divisions.