Dimanche 13 février 2022
On peut interpréter ce passage comme une leçon de patience et de résignation : je souffre aujourd’hui, après la mort je serai récompensé. Ce serait oublier que le royaume est déjà au milieu de nous (Lc 17, 21). Les mots du Christ sont à entendre comme une invitation à entrer dans le temps de Dieu, à voir plus loin que le ici et maintenant, à ne pas céder à la superficialité des rires faciles ou de la gloire mais à nous attacher à ce qui est bon même si cela nous fait aller à contre-courant. Ne soyons pas des repus mais des veilleurs insatiables de Dieu. Nous sommes faits pour la vie éternelle, Dieu ne nous offre rien de moins, à nous de répondre à son appel par la voie des béatitudes.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Chapitre 6, versets 17.20-26
« En ce temps-là, Jésus descendit de la montagne avec les Douze et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. » © AELF