Vendredi 10 septembre 2021
À la si belle réponse de Pierre, font écho les paroles de Jésus que le texte ne déploie pas, quatre propositions comme une exégèse en actes, posées par le Christ sur sa vie, « ouvertement ». Et paradoxalement, ces paroles de l’intime à ses amis, le Christ les voile en même temps : « il leur défendit vivement de parler de lui à personne. » Que puis-je réellement dire aux autres de ma relation au Seigneur ? Puis-je tout dire ? Par quels cheminements faut-il passer ? Ouverture et fermeture à la fois, l’essentiel ne se dilapide pas.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Chapitre 8, versets 27 à 35
En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne. Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. » AELF