Aujourd’hui nous sommes vendredi saint, le 18 avril.

Durant cette journée très spéciale de mémoire de la condamnation, la torture et la mort de Jésus, nous allons prier avec un psaume qui lui était familier. Pour entrer dans cette prière nous nous souvenons de Jésus, sur la croix, prononçant les mots de ce psaume avant de mourir. L’évangéliste Luc nous rapporte en effet, qu’à la neuvième heure, 15h, Jésus poussa un grand cri, prononça le verset « Père, entre tes mains je remets mon esprit. ». Et après avoir dit cela, il expira.

Je me place maintenant devant une représentation d’un Christ en croix si je le peux, au plus proche physiquement et intérieurement. Seigneur, je te demande que la prière de ce psaume m’ouvre davantage à la compréhension intérieure de ta Passion. Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Amen

Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen

En communion avec les souffrances du Christ, Nous écoutons le chant “Jérusalem, toi qui tue les prophètes” du choeur saint-Ambroise.

R/ Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, tu n'as pas reconnu le temps de ta visite !

1. Nous tournons notre visage vers toi, Seigneur,
Nous t’implorons dans le jeûne et la supplication :
non en raison de nos œuvres mais de ta seule miséricorde,
car ton nom est invoqué sur ton peuple.

Nous écoutons Le psaume 30.

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;
garde-moi d’être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins ;
je fais peur à mes amis,
s’ils me voient dans la rue, ils me fuient.

On m’ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu’on jette.
J’entends les calomnies de la foule :
ils s’accordent pour m’ôter la vie.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s’acharnent.

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !

Textes liturgiques © AELF, Paris

1. Jésus est passé tout entier du côté de la victime. Il a perdu son honneur aux yeux de la société, lui, l’innocent est calomnié, et on se moque de lui. Des alliances se créent même derrière son dos contre lui, on s'acharne… Comment je reçois cela?

2. Jésus est complètement abandonné des hommes. Même ses amis le fuient… De mon côté, sur quels soutiens est-ce que je m’appuie ? J’imagine ce que Jésus ressent quand les soutiens sur lesquels il comptait se détournent de lui.

3.“On m’ignore comme une chose qu’on jette ” dit le psaume. C’est l'isolement total : comme une chose dont on se débarrasse, personne n’a pitié de lui, personne ne se rappelle qu’il est un homme. Il n’est plus qu'un déchet. Je médite cela.

Dieu est le créateur de toute vie et, dans la Passion, la création de Dieu fait face au mal et à la mort. Avec sa Passion, Jésus, embarque et assume le mal et la mort. Pour nous ouvrir un passage vers la vie. Avant de réécouter le psaume, je me rappelle son dernier verset : Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur !

Je peux maintenant m’émerveiller des mystères de la foi chrétienne. Comment le Créateur de tout l’univers visible et invisible en est-il venu à se faire humain ? Comment a-t-il pu accepter de s’abaisser jusqu’à la mort qu’on lui fait subir ? Qu’est-ce que je peux attendre de sa résurrection ? Je confie à Jésus ce que je comprends et ce que je ressens.

En conclusion nous entendons de nouveau les traces de salut tressées dans les mots du psaume :

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;
(…) pour toujours.(…)
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
(…) Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main (…)
Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit Amen

En ce Vendredi saint, retrouvez sur le site internet et l'application Prie en Chemin les réflexions du pape François, sur le Cœur ouvert du christ en Croix.

Demain, Samedi saint, une relecture vous sera proposée à la place de la méditation quotidienne, pour prendre un temps de silence au lendemain de la mort de Jésus.