Aujourd’hui, nous sommes le vendredi 20 septembre, et l’Église fait mémoire des martyrs de Corée. Ils sont 103 martyrs que le pape Jean-Paul II a canonisés en 1984. On estime qu’ils furent beaucoup plus nombreux, sans doute 10.000 Coréens qui moururent pour le Christ au 19ème siècle. Parmi eux le premier prêtre coréen, saint André Kim, mais aussi de jeunes garçons et filles de 13, 15, 17 ans… Nous pouvons porter leur pays et leur Eglise dans la prière.
Je me mets en présence de Dieu. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.
Nous entrons en prière avec Garde-moi mon Seigneur.
Le texte sur lequel nous prions est tiré de la première lettre de l’apôtre Paul aux Corinthiens.
Frères, nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu ; et nous faisons figure de faux témoins de Dieu, pour avoir affirmé, en témoignant au sujet de Dieu, qu’il a ressuscité le Christ, alors qu’il ne l’a pas ressuscité si vraiment les morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés ; et donc, ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.
Textes liturgiques © AELF, Paris
Point 1
« Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est sans contenu. » Est-il clair, dans ma tête et dans mon cœur, que toute ma foi en Dieu, toute mon intelligence chrétienne, toute mon espérance pour l’avenir, s’appuient sur cet événement-là, sur la Pâque de Jésus ? Ma prière peut commencer ainsi, en retournant au matin de Pâques. Je me rappelle cet événement, je l’accueille pour ce qu’il est : une grâce inouïe.
Point 2
La Résurrection de Jésus est déjà présente en nous, la vie du Ressuscité coule dans nos veines, à la façon dont la vie d’un grand arbre est présente déjà dans la petite graine. Je me représente cela : quel déploiement possible ! quel potentiel m’est donné ! quels changements sont possibles ! Je médite cela devant Dieu.
Point 3
Ils sont sauvés, « ceux qui se sont endormis dans le Christ ». Pour une fois, avec saint Paul, envisageons-les donc, nos frères et sœurs « endormis dans le Christ » : des parents, des proches, et la multitude des lointains. Jusqu’où élargir le cercle ? Jusqu’où va la multitude des justes, dont Dieu seul connaît le nom ? Je prie pour eux. Je rends grâce à Dieu. Je lui demande d’être compté parmi les justes.
Nous réentendons ce passage de la Première lettre aux Corinthiens.
Je peux maintenant m’adresser au Christ ressuscité, lui parler comme à un Maître et ami.
Pour conclure ma prière par des mots d’Eglise, je peux dire cette offrande d’Ignace de Loyola :
Prends, Seigneur, et reçois
toute ma liberté, ma mémoire,
mon intelligence et toute ma volonté,
tout ce que j’ai et possède.
Tu me l’as donné ;
à Toi, Seigneur, je le rends.
Tout est à Toi,
disposes-en selon votre entière volonté.
Donne-moi de t’aimer ;
donne-moi cette grâce,
elle me suffit. Amen