Nous sommes aujourd’hui le jeudi 19 septembre. Le cœur bien disposé pour entrer en prière, je me présente au Seigneur. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
La communauté du Chemin Neuf chante Me voici.
Nous prions avec l’évangile du jour, au chapitre 7 de saint Luc.
En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. » Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Textes liturgiques © AELF, Paris
Point 1
Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers. D’abord, je peux commencer par regarder. Regarder le geste étonnamment intime, étonnamment entier de cette femme, qui pleure sur les pieds de Jésus, les essuie avec ses cheveux, les inonde de parfum. Comment comprendre ? Que se passe-t-il chez cette femme ? J’essaie d’entrer dans ses sentiments. J’essaie d’imaginer respectueusement ce qui l’anime.
Point 2
« Celui à qui l’on pardonne peu montre peu d’amour. » Ainsi donc, voilà ce qui arrive à cette femme : elle se sait pardonnée. En la personne de Jésus – par quel mystère ? – elle a reconnu la bonté de Dieu. En Jésus elle trouve enfin quelqu’un qui ne jugera pas, qui ne convoitera pas, qui n’écrasera pas ; enfin quelqu’un dont la bonté laisse penser que Dieu est bon ! Enfin quelqu’un auprès de qui pleurer… Je contemple la scène, et je réfléchis en moi-même…
Point 3
« Ta foi t’a sauvée. » Ce sont les mots habituels de Jésus : « Ta foi t’a sauvé(e) ». Quelle est donc cette « foi » qui sauve ? Quelle est cette confiance qui sauve ? Est-ce, pour cette femme, d’avoir cru que malgré tout, malgré ses fautes, Dieu l’aimait, Dieu l’attendait, Dieu l’espérait ? Heureuse femme qui a compris cela en voyant Jésus, et qui a laissé parler son cœur… À mon tour, j’ose un cœur à cœur avec Jésus.
Nous écoutons une deuxième fois cette page d’évangile.
Je conclus ma prière en parlant au Seigneur : je peux m’adresser à Jésus – le Jésus de cet évangile ; ou bien je m’adresse à Dieu notre Père. L’Esprit me soufflera quelques mots personnels.
Prends, Seigneur, et reçois
toute ma liberté, ma mémoire,
mon intelligence et toute ma volonté,
tout ce que j’ai et possède.
Tu me l’as donné ;
à Toi, Seigneur, je le rends.
Tout est à Toi,
disposes-en selon votre entière volonté.
Donne-moi de t’aimer ;
donne-moi cette grâce,
elle me suffit. » Amen