Aujourd'hui nous sommes le vendredi 19 juillet et nous nous souvenons du vénérable Jacques Sevin, jésuite français reconnu comme un des fondateurs du scoutisme catholique, et mort il y a 73 ans.

« Le salut, ce n'est pas une corvée à faire, une affaire à négocier, ni une formalité à remplir. C'est une amitié à se faire et bien facile puisque l'ami ne demande qu'à se laisser aimer ». Je laisse ces mots de Jacques Sevin donner le ton à ma prière. je demande la grâce d’entrer dans l’amitié du Christ ! Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen

Nous écoutons un extrait du chant de la promesse scoute, une prière qui, au-delà du scoutisme, dit une manière de vouloir être au Christ.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 12 de l’Évangile selon Saint Matthieu.

En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger. Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! » Mais il leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ? Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les p ains de l’offrande ; or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger, mais seulement les prêtres. Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple. Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
Jésus raconte souvent des histoires et ici, il se réfère même à la grande histoire en parlant de David. Il ne s’agit pas de courir après un passé révolu ou d’irréalistes rêves de perfection, mais de nous laisser prendre par l’histoire, d’accepter que mon imagination puisse me donner de l’énergie ou des idées. Quelles histoires ont fait ou font encore ce que je suis ? Qui sont mes héros ou mes héroïnes ?

Point 2
Jésus ouvre des chemins, remet la loi et les habitudes à leurs places. Cette liberté à laquelle il nous invite permit en son temps à Jacques Sevin d’aller se mettre à l’école d’un protestant anglais, Baden Powell. Et moi, à quelle liberté suis-je invité ? Quelles lignes de front Jésus m’invite-t-il à franchir ?

Point 3
« La miséricorde et non le sacrifice » dit l’Evangile. Ces mots disent la possibilité d’une certaine tranquillité, celle de renoncer à prononcer des condamnations envers les autres comme envers soi-même.. A quelle condamnation des autres ou de moi-même, le Seigneur m’invite-t-il à renoncer ?

Lors de cette deuxième écoute, j’essaie d’être présent avec les disciples pour écouter Jésus.

Parler au Seigneur comme un ami parle à son ami, c’est le conseil pour finir sa prière qu’Ignace de Loyola donne et qui a habité Jacques Sevin toute sa vie. Oserai-je dire à mon Seigneur ce que j’ai sur le cœur ? Je prends maintenant ce temps, tout simplement.

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen