Aujourd'hui nous sommes le dimanche 14 septembre, et nous fêtons la Croix Glorieuse.

Me voici Seigneur pour te prier. Envoie ton Esprit afin que je sois attentif à ta parole. Et donne-moi la grâce d’une connaissance plus intime du mystère de ton incarnation : de ta naissance à ta mort en croix. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen

Nous écoutons le chant “Ô croix de Jésus-Christ” interprété par l'ensemble vocal Resurrexit.

R/ Ô croix de Jésus Christ, bras ouverts de Dieu !
Nos croix deviennent vie, victoire de Dieu !

1. Les croix de nos chemins, les croix de nos maisons.
Croix tracée sur le pain, croix qui marque le front.

2. Les croix de tous les jours, les croix qui pèsent lourd.
Croix plantées par la vie, corps battu et cœur las.

3. Les croix des torturés, la croix du sans-abri.
Croix du mal, de la faim, croix d'amour incompris.

4. Les croix des sans-espoir, la croix de mon péché.
Croix du doute et du noir, croix du manque de foi.

La lecture de ce jour est tirée du deuxième chapitre de la lettre aux Philippiens, versets 6 à 11.

Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.

Textes liturgiques © AELF, Paris

1. « Le Christ […] ne retint pas le rang qui l’égalait à Dieu. » J’imagine : le Fils abandonne sa place. Soudain vidé de lui-même, il s’abandonne à la pesanteur. L’axe horizontal du « rang qui l’égalait à Dieu » est comme rompu dans le mouvement vertical : la croix se dessine en pointillés. Je réfléchis en moi-même.

2. « Il s’est anéanti »– ou pourrait-on dire « vidé lui-même ». « Il a pris la condition de serviteur » – on pourrait traduire aussi « esclave ». De quel type d’homme s’est-il fait le semblable, jusqu’à mourir en croix ? Un homme comme les autres hommes ? ou plutôt, un peu moins que les autres ?

3. « Au nom de Jésus, que tout genou fléchisse, au ciel, sur terre et aux enfers… » Le credo nous le dit aussi : il descendit aux enfers. Il ne s’arrête pas en chemin. Il creuse jusqu’au plus profond de l’humanité, pour remonter vers la vie ceux enfoncés dans les ténèbres de la mort. Je m’en émerveille.

Rejoindre ceux qui sont au bas de l’échelle : voici de quoi est fait le bois de la croix. Je revois Jésus à l’œuvre dans son quotidien, dans sa fréquentation des pécheurs, des malades, de ceux que l’on méprise. Où donc est sa Gloire ?

L’incarnation est en soi un scandale, un événement crucifiant pour la raison. Je m’adresse au Christ, celui dont la vie entière se déploie sous l’ombre de la croix. Il n’est pas un recoin de mon existence où il ne descende pas. Je lui parle, comme à un ami qui me connaît et me comprend.

Âme du Christ, sanctifie-moi.
Corps du Christ, sauve-moi.
Sang du Christ, enivre-moi.
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi perfide, défends-moi.
À l’heure de ma mort, appelle-moi. Ordonne-moi de venir à toi, pour qu’avec tes Saints je te loue, toi, dans les siècles des siècles. Amen

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen