Aujourd'hui nous sommes le samedi 13 septembre, nous fêtons saint Jean Chrysostome, évêque et docteur de l’Eglise.

Chrysostome : en grec, cela veut dire « bouche d’or ». En cette fête, je demande au Seigneur d’être attentif à sa parole, comme à toute parole qui me fait grandir. Et que ma parole porte son fruit. Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

A l’occasion de la fête de ce saint, nous écoutons la liturgie de Saint Jean Chrysostome, de Sergueï Rachmaninov par Accentus et le Chœur de chambre Eric Ericson.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 6 de l’Evangile selon saint Luc.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ? Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite. Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

1. J’imagine des arbres. Je les regarde. Je les sélectionne selon les fruits qu’ils produisent. Et je m’interroge sur leur santé : la fertilité du sol, l’humidité ambiante, l’exposition au soleil ? Et moi, de quoi ai-je besoin pour produire mes bons fruits ?

2. Dessous la terre, il y a d’un côté les racines d’un arbre, de l’autre, des fondations d’une maison : pierraille, ferraille, mortier… Je contemple mes racines, là où je me suis planté : dans ma vie personnelle. J’analyse mes fondations, là où j’ai construit : dans ma vie professionnelle et associative. Je réfléchis en moi-même.

3. “L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon”. Je pense à mon cœur, à sa dureté et sa fermeture parfois, à ses élans de générosité aussi.

Ma vie ressemble à un arbre qui lutte pour produire des bons fruits, à une maison qui tient malgré les murs qui se lézardent. Que cette deuxième écoute me rende sensible à l’ambivalence des images.

Comment creuser plus profond ? Comment consolider les bases de ma vie ? Avec Jésus, le bon semeur, le maître charpentier, je dresse un état des lieux. Je lui parle comme un ami parle à un ami.

Âme du Christ, sanctifie-moi.
Corps du Christ, sauve-moi.
Sang du Christ, enivre-moi.
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi perfide, défends-moi.
À l’heure de ma mort, appelle-moi.
Ordonne-moi de venir à toi,
pour qu’avec tes Saints je te loue,
toi, dans les siècles des siècles.
Amen

Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.