Aujourd'hui nous sommes le jeudi 6 juin, et nous faisons mémoire de saint Norbert, évêque.

Né vers 1085 dans une famille noble et riche de Rhénanie, Norbert sera d’abord chapelain à la cour impériale. À trente ans, il se convertit et s’adonne à la réforme du clergé. Il fondera à Prémontré l’Ordre qui porte ce nom. En 1126, il est archevêque de Magdebourg, modèle du pasteur, homme de prière. Demandons la grâce de savoir, comme lui, fonder notre action dans la prière. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 2 de la deuxième lettre de saint Paul à Timothée.

Bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, le descendant de David : voilà mon Évangile. C’est pour lui que j’endure la souffrance, jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu ! C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle. Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même. Voilà ce que tu dois rappeler, en déclarant solennellement devant Dieu qu’il faut bannir les querelles de mots : elles ne servent à rien, sinon à perturber ceux qui les écoutent. Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme quelqu’un qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à rougir de ce qu’il a fait et qui trace tout droit le chemin de la parole de vérité.

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
Je contemple Paul, usé par les voyages épuisants, le travail incessant, maintenant enchaîné comme un malfaiteur. Mais la Parole de Dieu n’est pas enchaînée, et cela le libère. Norbert, lui, était enchaîné par sa noblesse et ses richesses, mais lui aussi a été libéré. Je contemple cette Parole et les merveilles qu’elle produit.

Point 2
Paul conseille à Timothée d’être comme un ouvrier qui trace tout droit le chemin de la parole de vérité. Je m’imagine ce chemin tout droit que j’ouvre pour la parole de vérité. Je demande à l’Esprit, mon défenseur, de guider mes pas.

Point 3
Paul, Timothée et Norbert ont, comme le Christ, donné leur vie aux autres. Et c’est à cela aussi que je suis appelé : donner ma vie par amour pour les autres, car « aimer son prochain comme soi-même vaut mieux que tous les sacrifices », nous dit l’Ecriture. Comment vivre cela aujourd’hui ?

J’écoute à nouveau cet appel à me souvenir de Jésus-Christ : qu’est-ce que cela signifie, concrètement ?

Quelle réponse suscite en moi cet appel à me souvenir de Jésus-Christ, le témoin fidèle qui rachète toute infidélité, qui donne sa vie pour le salut du monde ? Je lui rends grâce, et je rends grâce au Père de nous avoir donné son Fils. Je me reconnais pécheur, mais appelé à le suivre, comme Norbert. Je m’offre pour le servir.

Nous prions en écoutant En todo, amar y servir.