Aujourd'hui nous sommes le mercredi 5 juin, et nous fêtons Saint Boniface, évêque et martyr.

Je m’apprête à méditer une lettre de l’apôtre Paul. Pour mieux entendre ses paroles fortes, je ralentis ma respiration et j’ouvre mes oreilles. Je demande à recevoir l’Esprit de force, d’amour et de pondération. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Nous ouvrons nos coeurs avec Me voici, de la communauté du Chemin Neuf.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 1 de la deuxième lettre de saint Paul à Timothée.
Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie que nous avons dans le Christ Jésus, à Timothée, mon enfant bien-aimé. À toi, la grâce, la miséricorde et la paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur. Je suis plein de gratitude envers Dieu, à qui je rends un culte avec une conscience pure, à la suite de mes ancêtres, je lui rends grâce en me souvenant continuellement de toi dans mes prières, nuit et jour. Voilà pourquoi, je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains. Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération. N’aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi, qui suis son prisonnier ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile. Car Dieu nous a sauvés, il nous a appelés à une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce. Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles, et maintenant elle est devenue visible, car notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté : il a détruit la mort, et il a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile, pour lequel j’ai reçu la charge de messager, d’apôtre et d’enseignant. Et c’est pour cette raison que je souffre ainsi ; mais je n’en ai pas honte, car je sais en qui j’ai cru, et j’ai la conviction qu’il est assez puissant pour sauvegarder, jusqu’au jour de sa venue, le dépôt de la foi qu’il m’a confié

Textes liturgiques © AELF, Paris
Point 1
Tout comme Paul contemple l’œuvre de Dieu en Timothée et rend grâce, je contemple cette œuvre en ces personnes que je vois travailler inlassablement pour l’évangile : le Pape, mon évêque, les prêtres que je rencontre… mais aussi tant de femmes et d’hommes qui travaillent sans bruit pour plus de justice et d’amour. Je contemple, je rends grâce.
Point 2
Moi aussi, baptisé, j’ai reçu l’imposition des mains qui m’a fait membre du Christ, prêtre, prophète et roi. Moi aussi, je suis appelé à œuvrer avec le Christ pour le salut du monde. Moi aussi, je dois réveiller en moi le don de Dieu qui m’a été fait, non pour m’en glorifier, mais pour servir avec lui. Je médite cela en rendant grâce.
Point 3
Dans sa miséricorde, Dieu a voulu que je prenne ma part, pour l’annonce de l’Évangile. Quelle peut être cette part qui m’est offerte, concrètement ? Comment aujourd’hui serai-je le témoin de Celui qui a vaincu la mort et fait resplendir la vie ? Comment choisir ainsi la vie ?
J’écoute de nouveau cette annonce : Dieu nous a sauvés à cause de son projet, pour que nous en soyons les réalisateurs.
Pendant ce temps de prière, j’ai été invité à contempler comment Dieu travaille en moi comme en toute créature, comment il m’appelle à œuvrer avec le Christ pour le salut du monde, à risquer ma vie avec lui. Je lui dis ce que cela fait naître en moi, de reconnaissance, d’appréhension, de désir…
Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté,
Ma mémoire, mon intelligence, et toute ma volonté ;
Tout ce que j’ai et possède, c'est toi qui me l'as donné,
Tout ce que j’ai et possède, à toi, Seigneur, je le rends.
À toi, Seigneur, je le rends.
Tout est à toi, disposes en selon ton entière volonté.
Donne moi ton amour et ta grâce,
C'est assez pour moi.