« Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie.
Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? »
« En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : ‘Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.’ Puis il se dit : ‘Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’ Mais Dieu lui dit : ‘Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?’ Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. » © AELF
La Minute
Même si on n’aime pas trop entendre cela, ou qu’on l’a déjà trop entendu dans des discours cathos… pour Jésus la vie, nos biens, nos talents, nos trésors sont là pour être donnés, pour servir. Je pourrais m’arrêter là et vous laisser méditer sur ce que vous faites de vos trésors… pour être riche en vue de Dieu. Et c’est une vraie question qu’on doit en effet se poser à chaque moment de nos vies.
J’aimerais juste revenir sur le début de l’évangile : Jésus refuse de se faire le juge ou l’arbitre de nos désaccords. Il n’est pas là pour décider à notre place, à choisir et décider pour nous. J’ose même dire qu’il n’est pas là pour nous sortir magiquement de nos conflits. Au contraire, peut-être est-il là pour nous aider à les habiter, à les traverser. Et c’est bien ce qu’il a fait quand il rencontrait les pharisiens, les publicains, les malades et les infirmes, et même la mort.
Alors, je rêve plutôt d’une voix qui se lève du milieu de la foule et qui s’écrie : « Jésus, aide-moi à tenir au cœur de la tempête et à toujours garder le regard sur toi, mon ami et mon maître. »