« L’Esprit Saint vous enseignera tout » (Jn 14, 15-16.23b-26)
Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem. Il envoya, en avant de lui, des messagers ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? » Mais Jésus, se retournant, les réprimanda. Puis ils partirent pour un autre village. En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. » Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
La Minute
Il faut bien avouer que vouloir suivre Jésus, parfois, ça vend pas du rêve…
Dans l’évangile de ce dimanche, les disciples de Jésus sont envoyés au pays des samaritains et ils ne sont pas accueillis. Des jeunes veulent suivre Jésus et il leur répond qu’ils n’auront aucun lieu où se reposer ; que les morts ou la famille, il faut laisser tout cela en arrière…
Or au cours de la formation jésuite on fait un mois de pèlerinage ; un mois à mendier son logement. Et là, j’ai un peu expérimenté ces situations de refus ou de précarité et Jésus m’a rappelé quelque chose d’essentiel : la liberté. Qu’être disciple de Jésus c’était être libre.
- Libre face aux épreuves de la vie,
libre de ne pas s’enfermer dessus ; - Libre de renoncer à un confort facile,
libre pour rester disponible.
Oui, être disciple de Jésus c’est voir sa vie comme un pèlerinage, sa vie comme une école de liberté.
Et ça c’est plutôt une bonne nouvelle !