Évangile dimanche 17 juillet – Marthe, Marie et le service

« Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. »

« En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. » © AELF

La Minute

L’Évangile du jour nous interpelle sur le rapport au service.

Dans ce texte bien connu, on a tendance souvent à opposer la bonne volonté et l’énergie débordante, peut-être excessive de Marthe, avec le côté plus réservé, plus contemplatif, plus calme aussi, de Marie. On se met à chercher ce qui l’emporte. Est ce qu’il est meilleur d’être active dans le monde, de servir ou au contraire d’être en retrait dans la prière ?


Et je crois que cette question là est mal posée. Ce qui est en jeu dans cet évangile, c’est le rapport de chacun au service. Si Marthe se fait rabrouer par Jésus, ce n’est pas parce qu’elle est hyperactive. Après tout, c’est bien normal qu’elle s’affaire ainsi, c’est elle qui le reçoit. Mais si elle se fait rabrouer, c’est parce que c’est elle qui a interpellé Jésus en lui disant : Seigneur, ça ne te fait rien que je sois là à m’affairer pendant que ma sœur reste assise à tes pieds ? Ce qui pèche dans le rapport au service de Marthe, c’est justement qu’elle n’est pas tant concentrée dans le service qu’à se comparer et à voir ce que d’autres font. Et en premier lieu sa sœur. La question n’est pas tant de choisir le service ou choisir la contemplation, mais bien de choisir, c’est à dire d’assumer pleinement le choix que l’on a fait et non pas de chercher à se regarder servir ou à se comparer avec d’autres.

Alors on peut demander à Dieu son intercession pour qu’il vienne purifier en nous ce désir de servir, pour que, lorsque nous sommes auprès des plus pauvres, comme de ceux qui sont dans la difficulté, nous ayons à cœur de servir le Seigneur à travers eux et pas tant de nous regarder servir.