La résurrection – Pâques

Évangile du dimanche 17 avril

« Pourquoi chercher le Vivant parmi les morts ? » (Lc 24, 1-12)

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque- là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Textes liturgiques © AELF, Paris

« Aujourd’hui c’est Pâques ! »

Je ne sais pas vous, mais ce Carême pour moi il a été hyper long. En ce jour de fête, la tentation serait grande de mettre de côté l’approfondissement que le Carême a pu nous permettre de faire ; de mettre aussi peut-être de côté la douleur que nous avons pu ressentir durant le temps de la Passion pour entrer dans une espèce de joie un peu régressive. Du genre après la pluie, le beau temps ; qui serait ce temps de la résurrection.

Le texte du jour justement nous montre que c’est bien plus compliqué que ça. Qu’est-ce qu’on voit ? On a Marie-Madeleine qui va au tombeau, et en constatant qu’il est vide, découvre, effectivement, qu’il y a quelque chose, mais elle n’arrive pas forcément mettre les mots, pour dire que c’est la résurrection. Et de la même manière, Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, lorsqu’ils vont ensemble au tombeau, il y a tout un chemin à effectuer ensemble, pour comprendre un peu plus ce que peut être ce mystère de la résurrection. Alors deux enseignements à partir de ce texte, c’est qu’on n’a pas assez de 50 jours entre Pâques et la Pentecôte pour entrer vraiment et saisir pleinement ce que peut être le mystère de la résurrection. Et sans doute pas assez de notre propre vie pour saisir comment le summum de la violence et de l’injustice, de ce summum peut naître de la vie.

En ce jour de fête, entrons dans la joie pascale. Oui, mais gardons le sens affûté, gardons le goût aussi d’être ensemble pour essayer de découvrir en Église, en communauté, en famille, entre amis… La véritable signification de la résurrection dans notre vie quotidienne. Gardons les sens affûtés et cheminons ensemble. Bonnes fêtes de Pâques à chacun !