Vers le Dimanche 05 octobre 2025
Vers le 27ieme Dimanche du Temps Ordinaire – Année C

Aujourd’hui, l’Église fête les archanges Michel, Gabriel et Raphaël, messagers privilégiés du Seigneur pour en révéler ses desseins et porter ses ordres. Présence invisible, sur laquelle tout chrétien peut
s’appuyer pour se tourner vers Dieu, le contempler et le faire connaître. Je laisse résonner en moi les paroles de l’ange Gabriel : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu » (Lc
1, 30). Je demande au Seigneur la grâce de vivre dans cette pleine et entière confiance. Comme les Apôtres, je demande au Seigneur d’augmenter ma foi, pour vivre dans cette pleine et entière confiance.

Parmi ses disciples, Jésus en a choisi douze, à qui il a donné le nom d’Apôtres. Inlassablement, il les enseigne pour les envoyer porter son message de salut. Ceux-ci en perçoivent toute l’ampleur et toute l’exigence. Mais, comment être à la hauteur de cette attente, avec leur simple foi ? Je me glisse à leurs côtés et me laisse toucher par leurs inquiétudes et leurs doutes. Je pense à tous ceux qui portent une mission. Je les confie au Seigneur et lui demande, pour eux, courage et ténacité.

L’Église fait mémoire en ce jour de Thérèse de l’Enfant-Jésus, connue pour « sa petite voie ». Dans sa nuit de la foi, elle découvre un chemin pour vivre en communion avec Dieu, celui d’aimer sa petitesse et sa pauvreté, et de s’offrir à la miséricorde du Père. Il m’arrive peut-être de traverser des moments de désert, de négliger ma relation au Seigneur, voire de perdre le goût de la prière. Je peux alors m’inspirer de Thérèse et dire tout simplement « Je m’offre, Seigneur, à ton amour miséricordieux ».

Étonnante réponse que celle de Jésus à la demande de ses Apôtres. Comme si la foi, à elle seule, suffirait, sur un simple ordre, à déraciner un arbre et le jeter à la mer. Jésus se moquerait-il ainsi de ses amis ? Ne les invite-t-il pas plutôt à agir, avec la promesse que ce ne sera pas vain ? « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira » (Mt 7,7). Je rends grâce à Dieu de tout mon cœur pour sa présence fidèle, aimante et aidante, à chaque instant de ma vie.

Dans l’évangile de Matthieu, (13, 31-32), Jésus compare le Royaume des cieux à un grain de moutarde, comme ici, où il en fait de même avec la foi. Une graine de moutarde mesure un millimètre de diamètre. Elle est minuscule, c’est l’une des plus petites graines de la planète, et pourtant, jetée en terre, elle devient une belle plante. Elle contient en elle la puissance de la vie. En ces premiers jours de l’automne, je m’émerveille de la création qui m’entoure. Seigneur, que tes œuvres sont belles !  

Le serviteur n’a pas la liberté de choisir les ordres auxquels il doit se soumettre et n’a aucune reconnaissance à attendre de son maître pour avoir bien accompli son travail. Cela fait partie de l’ordre des choses. Cette parole de Jésus à ses disciples, invitant à servir dans l’humilité, peut paraître vraiment rude. Je prends le temps de regarder, dans le profond de mon cœur, les services que je rends. Qu’en est-il pour moi ? Je demande pardon au Seigneur pour mes manquements à cette gratuité.

Nous, croyants, qui voulons suivre le Christ, avons pour vocation d’être de simples serviteurs. C’est Jésus lui-même qui nous l’enseigne. « Or, moi, je suis au milieu de vous à la place de celui qui sert » (Lc, 22, 27). D’instinct, nous pourrions nous récrier : « Quelle exigence ! » Mais, Jésus nous répond :
« C’est une question de foi ! » Si nous envisageons cette vie de service, dans la foi, nous ne serons arrêtés ni par la peur de manquer de forces, ni par l’ampleur, parfois démesurée, de la tâche que le Père nous confie. Creuse en nous, Seigneur, le désir d’accomplir ta volonté, pour ta plus grande gloire, et non pour la nôtre !