Vers le Dimanche 25 août 2024
Vers le 21eme Dimanche du Temps Ordinaire– Année B

Jésus était un rabbi, un maître, quelqu’un qui proposait un enseignement propre… Prenons le temps de visualiser la synagogue, d’imaginer Jésus au centre d’un cercle de disciples, des proches, des nouveaux, de générations différentes, ou d’origines diverses. Que remarquons-nous ? Nous pouvons même nous mettre au milieu d’eux… Entendons Jésus « parler avec autorité », comme il est dit de lui dans l’évangile. Quelles paroles de Jésus me mobilisent ces jours-ci ?

A la lecture de ce passage de l’Évangile, comment ne pas nous sentir interpellés ? Que ressentons-nous ? Un pincement à l’intérieur, culpabilité, protestation ou interrogation ? Ce n’est pas facile de se laisser faire, de consentir à être déplacé(e) et questionné(e)… C’est cela accueillir la Parole « avec un cœur large et généreux ». Je demande au Seigneur d’être en ce jour vraiment accueillant(e) à ce qu’il veut m’offrir.

Jusqu’où croire ? Jusqu’à quel point nous sentons-nous crédules ou confiants ? Ecoutons ce qui se passe en nous et tentons de faire la lumière. Comment comprenons-nous ces mots de Jésus : croire en un « jusqu’au bout de l’Amour », cela ne peut nous être donné que par le Père ! Je demande au Seigneur de creuser cette invitation à recevoir pleinement son don.

« Dieu s’est fait homme, pour que l’homme devienne Dieu » selon la formulation des Pères de l’Eglise. Double scandale que cette affirmation ! Jésus évoque l’Ascension, lorsqu’il annonce : « Vous verrez le Fils de l’Homme monter là où il était auparavant ». Mais où était-il auparavant ? Où est-il maintenant?  Si la chair laissée à elle-même n’est capable de rien, pouvons-nous entendre l’appel à laisser l’Esprit, la vivifier, y demeurer ? Méditons ce Mystère inouï qui « poursuit » celui de l’Incarnation : le Seigneur est au cœur de ses créatures, au cœur de chacun de nous. Seigneur, fais grandir en moi la foi en ta présence bienveillante en moi.

Parmi les auditeurs de Jésus, certains partent, certains choisissent de rester avec lui. Et moi, comment me situerai-je ? Je regarde ce qui en moi est résolument ancré dans sa parole. Et peut-être une autre part de moi qui s’est éloignée de lui, ou bien qui cherche et hésite… Je prends le temps de me présenter tel que je suis devant le Seigneur, et lui dis mon désir profond d’être avec lui.

Nous fêtons saint Barthelemy, un des douze Apôtres institués par Jésus. Dans le livre des Actes des Apôtres, il fait partie de ceux qui ont vu Jésus ressuscité  comme « monter au ciel ». Il a alors entendu deux anges annoncer : « Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière ». Avec Barthelemy, je demande la grâce d’entrer dans ce mystère du Christ Ressuscité et aujourd’hui auprès du Père.

Quelle parole de foi que la réponse de Simon-Pierre ! Quand bien même, il voudrait partir qu’il ne le pourrait pas, tant est grande sa soif de Vie, ardent son goût de l’éternité. Or, il n’y trouve de répondant, que par son ami Jésus, en lui et avec lui ! Pierre est porte-parole, il parle en utilisant le « nous », comme lors de la célébration dominicale, nous nous soutenons par nos paroles et gestes de foi. Ainsi va l’Eglise, vers Celui qu’elle désigne comme le saint de Dieu, vers Celui qui prend soin de chacun de ses membres. Quant à nous, nous croyons.