Samedi 23 septembre 2023
On l’a compris, dans notre parabole, le code du travail n’est pas vraiment respecté. Et même si le maître respecte le salaire décidé en début de journée, on ne peut pas ne pas être mal à l’aise face à sa décision de donner la même chose à tous les ouvriers. Notre Dieu s’inscrit dans une autre logique : le salut est pour tous, quels que soient les mérites. Nous sommes invités à contempler un Dieu généreux qui, une fois de plus, nous échappe et nous bouscule. Je prends le temps de relire la fin de la scène et j’essaie de ressentir la joie de Dieu qui est en fin de compte tout content de donner beaucoup à tout le monde, et en particulier à ceux qui n’ont pas de mérite, à ceux qui sont les « derniers » dont je fais partie plus souvent que je ne le pense !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Mt 20, 1-16
En ce temps-là, Jésus disait cette parabole à ses disciples : « Le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. Et à ceux-là, il dit : ‘Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.’ Ils y allèrent. Il sortit de nou-veau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : ‘Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?’ Ils lui répondirent : ‘Parce que personne ne nous a embauchés.’ Il leur dit : ‘Allez à ma vigne, vous aussi.’ Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : ‘Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.’ Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : ‘Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !’ Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : ‘Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?’ C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. » © AELF Image à la une : https://pixabay.com/fr/photos/calculatrice-calcul-assurance-385506/