Jeudi 19 octobre 2023
On le sait l’argent est un des lieux les plus délicats dans nos échanges avec les autres et ça l’est encore plus quand s’y joue une dimension politique. Ainsi demander à Jésus s’il « est permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur » est une manière de le pousser à la faute. Si le Maître répond oui, le peuple se désolidarisera de lui. S’il dit non, il risque d’avoir des problèmes avec l’occupant. Ce « oui ou non » reflète bien la « perversité » que Jésus perçoit et nomme. Je repense à toutes les fois où je recherche une réponse en « oui ou non », où j’attends que Dieu ou les autres se positionnent pour valider ou non mes choix. Seigneur, aide-moi à garder l’esprit et le cœur libres et ouverts.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Mt 22, 15-21
En ce temps-là, les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? » Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’un denier. Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » © AELF Image à la une : https://pixabay.com/fr/photos/mec-homme-masculin-gens-mains-2609240/