Vers le Dimanche 21 juillet 2024
Vers le 16eme Dimanche du Temps Ordinaire– Année B

Jésus a envoyé les Douze, deux par deux en mission, pauvrement, sans pain, ni sac, ni argent. Ils sont invités à compter sur l’hospitalité des gens qu’ils rencontreront, c’est-à-dire en ayant besoin de l’aide de ceux qui les accueilleront. C’est la condition essentielle pour éviter une posture de surplomb qui serait en pleine contradiction avec la vie du Christ. Les disciples se rassemblent maintenant autour de lui : qu’est-ce qu’ils lui racontent ? Et moi, quelle mission m’a-t-il confiée ? Qu’ai-je envie de lui raconter à mon tour ?

Le récit évangélique semble indiquer que c’est Jésus qui voit la fatigue des disciples. Je prends le temps de regarder les Douze comme Jésus les a regardés, de repérer dans leurs regards ou leurs attitudes les signes de lassitude ou d’épuisement. Puis-je trouver ma place dans leur groupe ? En quoi suis-je l’un d’entre eux ? Quelle fatigue Jésus voit-il sur mon visage ? Jésus, je te confie ma peine et mes découragements face à certaines situations de ma vie et dans le monde.

Jésus prend soin des Douze, il leur propose d’aller à l’écart. Ce n’est pas toujours facile de trouver la juste mesure du repos, le bon lieu et le bon moment. Et il ne s’agit pas de fuir le travail et encore moins de culpabiliser dans ce besoin de se détendre. Il ne s’agit pas non plus de renoncer à la mission ou de se brûler soi-même. Comment faire pour tenir ensemble le défi des jours et le long terme ? A quel repos suis-je invité(e) ? Quel temps, quel lieu, quelle manière seront propices à mon repos ? Jésus, prends soin de moi en m’aidant à prendre soin de moi-même.

La tentative de Jésus de partir à l’écart est un échec, car les gens affluent de partout. Qu’est-ce qui les anime ? Qu’ont-ils senti en Jésus qui les fait venir de toutes les villes ? Que cherchent-ils pour courir ainsi au point d’arriver avant Jésus et les disciples ? Et moi, ai-je envie de les suivre ? Aurai-je l’énergie de courir jusqu’au Seigneur ? Jésus, donne-moi l’énergie pour trouver ma place dans cette foule qui accourt.

Alors Jésus regarde les foules : « Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger ». Ai-je déjà porté un tel regard ? Me suis-je déjà senti ému par la condition d’autres personnes au point de sentir que je devais faire quelque chose pour eux ? Jésus, apprends-moi à regarder les hommes et les femmes autour de moi et à prendre ma part de ta tâche de pasteur.

Les premières phrases étaient centrées sur les apôtres et depuis que les foules sont revenues, les Douze ne sont plus au centre de la scène. Où sont-ils ? Parmi eux, qui aura profité que Jésus s’occupe des foules pour partir un peu plus loin et se reposer vraiment ? Ou se sont-ils glissés dans la foule pour écouter Jésus, et se laisser porter en toute simplicité ? Qui aura plutôt repris du service ? Les trois options ont du sens. Laquelle prendrai-je ? Jésus, donne-moi de trouver ma manière d’être ton disciple.

Jésus enseigne longuement les foules, ça devait être extraordinaire à entendre ! Et pourtant, si nous regardons les choses en face, les foules ne se sont pas toutes converties, et même les Douze ont encore beaucoup de chemin à faire. Car Jésus n’est pas un gourou, il ne dit ni quoi faire ni quoi penser : il délivre des paraboles dont chacun doit décider le sens pour lui-même, il exprime des béatitudes difficiles et exigeantes à saisir… Hier comme aujourd’hui, il faut nous contenter de ce que nous avons et replonger avec appétit dans les quatre évangiles. Jésus, donne-nous de nous réjouir de ce que tu nous donnes et viens nourrir notre faim de toi, notre faim de fraternité !