Vers le Dimanche 02 mars 2025
Vers le 8° Dimanche du Temps Ordinaire – Année C

Cette semaine, Jésus nous offre plusieurs paraboles. Elles ne sont pas adressées à tout le monde, mais aux disciples. Ces petites histoires sont destinées à former les disciples, à leur apprendre concrètement ce qui signifie devenir « disciple de Jésus » et à ne pas suivre Jésus aveuglément. Premier enseignement ? Il vient bousculer notre notion de hiérarchie. Pour Jésus, le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais une fois « bien » formé, il sera « comme son maître ». Jésus, tu es ambitieux ! Devenir comme toi, est-ce possible ? Je t’en prie : enseigne-moi.

Jésus poursuit son enseignement en s’appuyant sur le comportement de ses disciples. Comme nous, ils se jaugent et se critiquent facilement. Mais, pourquoi avoir toujours un regard critique sur les autres (voir leur paille) et ne jamais  commencer par se remettre en cause (voir sa poutre) ? Jésus, tu vois ce que je ne vois pas. Apprends-moi à ne pas me focaliser sur la paille des autres. Aide-moi à remarquer la poutre dans mon œil. Je t’en prie : montre-moi.

Devenir disciple passe d’abord par une réforme personnelle, un changement de regard, une remise en cause. Refuser ce premier pas serait se mentir (hypocrite !). La bonne nouvelle est que, selon Jésus, tout disciple est capable d’enlever la poutre qui empêche son œil de voir clair. C’est vrai qu’une poutre, c’est massif ! Jésus, tu fais confiance. Apprends-moi à voir clair. Je t’en prie : éclaire-moi.

A regarder les arbres fruitiers, Jésus a compris une évidence : arbre bon, pas de fruit pourri; arbre pourri, pas de bon fruit; pas de figues sur des épines; ni raisin sur des ronces… L’enseignement est limpide : chaque arbre se reconnaît à son fruit. Jésus, tu es plein de bon sens. Apprends-moi la sagesse qui vient de ta Création. Que je reconnaisse chaque arbre à ses fruits. Je t’en prie : rends-moi attentif.

Jésus poursuit son enseignement en appliquant l’exemple des arbres et des fruits à l’être humain. Dans la vie d’un humain, les fruits portés témoignent de son cœur, c’est-à-dire de ce qui est caché en lui mais qui est manifesté par ses paroles, actions, attitudes, gestes, etc. Des histoires comme celle de l’abbé Pierre ou de Jean Vanier montrent qu’il n’est pas évident de voir ce qui habite en vérité le cœur de l’homme. Jésus, tu vas droit au cœur. Apprends-moi l’art du discernement. Je t’en prie : bonifie mon cœur.

Dernière image utilisée par Jésus pour former ses disciples : le débordement. « Ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur ». Je médite sur cette maxime en pensant à la manière de parler de Jésus, et à la mienne aussi comme disciple en formation. Les paroles révèlent ce qui habite et submerge les cœurs. Cela s’entend. Cela se voit. Jésus, tu parles d’abondance du cœur. Apprends-moi à laisser mon cœur déborder de ta joie. Je t’en prie : réjouis-moi !

Tout au long de cette semaine, Jésus nous a enseignés comment grandir comme disciples. Il a tourné progressivement notre attention vers ce qui est au centre de notre vie, ce qui est caché en nous et commande toutes nos paroles et nos actions : le cœur. Devenir disciples ne consiste pas à se conformer à des rites ou des pratiques, à des discours ou des paroles. L’enjeu est plus intérieur. Il vise le cœur. Un cœur qui se forme pour devenir semblable au Cœur de Jésus : joyeux, discernant, attentif, clairvoyant, lucide et surtout aimant. La messe fait entrer le peuple de Dieu dans ce cœur à cœur très formateur.