Vers le Dimanche 02 juin 2024
Vers la Solennité du Saint Sacrement - Année B

Hier nous fêtions la Sainte Trinité et dimanche prochain nous fêterons le Corps et le Sang du Christ. Ces fêtes nous rappellent le cœur de notre foi : Dieu nous aime infiniment et il nous communique sa vie en abondance à travers le Fils. Je fais mémoire de ce que j’ai découvert de Dieu ces derniers jours, à travers les événements et les rencontres : qu’est-ce qui me revient ? Je rends grâce au Seigneur pour les traces de sa bienfaisance dans ma vie.

Notre scène a lieu la veille de la mort ignominieuse du Christ. Les disciples ne peuvent pas ne pas se rendre compte du danger et de la tension qui montent jour après jour. Et pourtant, presque comme si de rien n’était, ils demandent à leur maître où et comment ils vont célébrer la Pâque avec lui. Et celui-ci semble avoir tout prévu pour préserver ce moment d’intimité. Je rends grâce au Seigneur pour le don total qu’il fait pour notre humanité, pour moi.

Le repas qu’ils prennent est particulier. En effet en mémoire de la sortie d’Égypte, quand les Hébreux ne purent emporter que des pains non levés, on débarrassait la maison de toute trace de levain. Jésus va rendre ce rite plus spécial encore. Et en mémoire de lui, nous sommes invités à nous connecter à lui qui est le vrai levain qui fait « lever nos pâtes intérieures ». Je rends grâce au Seigneur qui vient nous nourrir, me nourrir sans cesse.

Jésus reprend les gestes du père de famille juif à Pâque mais il y ajoute la mention de l’offrande de lui-même. La nourriture qu’il donne, c’est lui-même, par amour. Prenons-nous la mesure de ce qui se joue à chaque eucharistie ? Je laisse résonner ses paroles : prenez, buvez. Aujourd’hui, je ferai attention à tout ce qui m’est donné : choses matérielles, partages, rencontres… Je tâcherai de les accueillir pleinement et j’en rendrai grâce au Seigneur.

C’est la fête de la Visitation, la « fête des paradoxes » : une femme stérile et une vierge vont enfanter ! Et celui que les cieux « ne peuvent contenir » est contenu dans le sein d’une femme. Marie et Elisabeth reconnaissent en Dieu celui qui réalise l’impossible et comme elles, je suis invité à entrer dans la louange. Pour quoi, pour qui ai-je envie de louer durant ce jour ? Je confie aussi au Seigneur les situations qui me paraissent bloquées et où je demande que son impossible se réalise !

Et si pour nous préparer à la fêter de demain, nous essayions de trouver un petit temps pour nous poser dans l’église de notre paroisse ou dans une chapelle que nous connaissons ? Le Christ est présent partout bien sûr et en même temps nous savons que derrière la petite lumière rouge à côté d’un tabernacle, il nous fait le présent de sa présence spéciale. Je rends grâce au Seigneur qui a choisi de se rendre si « proche » et si « banal » pour être accessible à tous. Et je lui demande la grâce de grandir dans la foi en sa présence dans l’Eucharistie.

Dans certains lieux on parle encore de « la Fête–Dieu » et on fait des processions. Ainsi la bénédiction du Saint-Sacrement qui « se promène » est une manière de redire combien la bénédiction du Seigneur est pour tous ! Et cette fête pendant laquelle beaucoup de par le monde communieront pour la première fois est l’occasion de rappeler que la communion n’est pas une « récompense » pour des « purs », des « parfaits » ou des « happy few ». C’est un cadeau immense et gratuit à recevoir une deuxième fois, une centième fois… Bien sûr ce n’est pas un cadeau quelconque mais ne soyons pas d’abord concentrés sur nos manquements ou ceux des autres pour communier. Rendons grâce à Dieu qui a plaisir à se donner à tous et à se faire nourriture pour notre humanité affamée de joie et d’espérance. Et cette communion est une invitation à déployer la communion avec les autres dans nos familles, nos cercles de relations et nos communautés chrétiennes parfois divisées.