Vers le Dimanche 01 juin 2025
Vers le 7° Dimanche de Pâques – Année C

« Que tous soient un » : c’est l’aspiration la plus profonde de Jésus, elle lui brûle le cœur. C’est pour réaliser l’unité qu’il est venu partager notre condition humaine. C’est dans ce but qu’il a offert sa vie. C’est l’aspiration qui donne sens à sa vie, et c’est aussi l’orientation qui donne sens à nos vies, à ma vie. Être uni aux autres passe avant tout le reste. Dans ma prière je rejoins cette aspiration de Jésus et je m’y associe : « Que tous soient un ». En cette année sainte, je ravive mon espérance indéfectible en l’exaucement de la prière de Jésus.

N’est-il pas étonnant que Jésus prie ? Il est pourtant Dieu… Oui, mais au sein de la Trinité, il est le Fils. Cela veut dire qu’il reçoit absolument tout du Père : l’être, la vie, l’amour. Et même nous, Jésus nous reçoit du Père. Dans sa prière au Père, il nous appelle « ceux que tu m’as donnés ». Jésus prie pour nous. Il prie pour moi actuellement. Il connaît les situations conflictuelles dans lesquelles je suis plongé et dans lesquelles nous sommes plongés. J’unis ma prière à celle de Jésus et je demande au Père : « Que tous soient un. »

L’unité entre nous les humains a une source divine : l’unité entre le Père et le Fils. Par nous-mêmes nous ne pouvons aboutir à l’unité. Elle est un don de Dieu, un bienfait à demander et à recevoir. En assumant notre condition humaine, le Fis de Dieu a rendu les êtres humains capables de vivre unis les uns aux autres comme le Père et le Fils sont unis dans l’Amour du Saint Esprit. Nous demandons cette grâce d’union en reprenant les paroles du Notre Père : « Que ta volonté [d’unité] soit faite sur la terre comme [elle est réalisée] au ciel. » Que cela soit mon désir aujourd’hui encore.

Lorsque Jésus « monte au ciel », il quitte ses disciples mais, paradoxalement, il leur promet d’être avec eux chaque jour, à tout instant. Il quitte une forme de présence extérieure et inaugure une forme de présence intérieure, tout intime : Jésus est en moi, et je suis en lui. Loin d’être une intrusion, la présence de Jésus en moi est l’accomplissement de l’amour. N’est-ce pas le vœu de celles et ceux qui s’aiment : « toi en moi, et moi en toi » ? Je demande au Seigneur qu’il daigne venir faire en moi sa demeure.

Entre le Père et le Fils il y a un parfait accord. L’un ne domine pas l’autre et ne se laisse dominer par l’autre. La relation entre eux est divine, d’un amour absolu où l’un et l’autre mettent toute leur joie à se donner l’un à l’autre. Jésus prie pour que cette divine qualité relationnelle nous soit donnée et transfigure nos rapports avec les autres. A mon tour je prie : « Seigneur donne-moi d’aimer autrui comme s’aiment le Père et le Fils, donne-moi d’être attentif à ne dominer personne ni à me laisser dominer. »

Jésus demande à son Père que nous soyons avec lui, là où il est, pour que nous contemplions sa gloire. Jésus est au ciel. La demande de Jésus tourne nos yeux vers le ciel, où est Jésus. Il est bon de nous rappeler que le ciel est notre destinée finale. Cependant il est bon aussi de ne pas oublier que le ciel commence ici-bas, car Jésus a promis d’être avec nous chaque jour. Je prie : « Seigneur, ouvre nos yeux afin que nous puissions voir ta bienveillante présence illuminer notre journée. »

Vivre l’unité entre nous est difficile et requiert un effort. En particulier, vivre l’unité avec nos proches, en couple, en famille, est le signe auquel notre entourage peut reconnaître qu’il y a là une œuvre divine, car elle dépasse les simples capacités humaines. Œuvrer à l‘unité entre nous, prier pour l’unité est une manière essentielle d’annoncer la Bonne Nouvelle, non seulement par des paroles, mais par des actes. Vivre la communion entre nous et vivre les réconciliations que l’unité réclame est une manière de faire en sorte que le monde croie en Jésus. Prions pour tous nos proches, en particulier pour ceux avec lesquels la relation est plus difficile. Demandons à Jésus de nos aider à soigner ces relations.