Une lumière qui vient du noir (Pierre Soulages)

Contenu de la prière

Je regarde une première puis une deuxième fois :

Dans quels sentiments me met cette vidéo ?
Joie,  étonnement, indifférence, enthousiasme… ?
Je prends le temps de recevoir ces émotions et de les nommer.

Quelques pistes de méditation :

1. Un paradoxe

Le témoignage de Pierre Soulages dans cette vidéo commence par un paradoxe : l'homme est allé dans les endroits les plus noirs de la terre pour peindre avec du noir. Ce premier paradoxe continue : dans son expérience de peintre, Pierre Soulages a découvert qu'une lumière “secrète”, “pas évidente” peut venir de cette couleur dont on dit qu'elle est par excellence l'absence de lumière.

Je laisse ce paradoxe évoquer l'histoire de nos origines, ma propre histoire, ma relation au Seigneur… Quelles sont les images qui me viennent ? 

Je demande au Seigneur de m'apprendre à discerner dans ma vie la lumière “secrète” qui se reflète au creux même des ombres et des obscurités.

2. Le travail sur la matière

Le travail de Pierre Soulages ressemble à celui d'un quêteur inlassable. Rien ne semble pouvoir l'arrêter. Même s'il croit un moment que son œuvre est mauvaise, il continue de travailler. Cette persévérance débouche sur une découverte qui le touche et qu'il ne cesse d'approfondir. Ce qui le met en mouvement, c'est non pas le noir, mais la recherche de la lumière.

Le trésor qui est le nôtre, vers lequel nous marchons, c'est le Christ, Lumière du monde. Mais alors que nous pourrions être tenté-es de le chercher uniquement dans les faces lumineuses de nos vies et du monde, l'invitation nous est faite de nous exercer aussi à discerner son reflet au creux des stries et des fissures de nos surfaces obscures.

Qu'est-ce que cela évoque en moi ?

3. Le peintre, l'œuvre et moi

Pierre Soulages indique que dans l'œuvre d'art, il y a un “triple rapport” : l'œuvre elle-même, l'artiste qui l'a faite, et la personne qui la regarde. La personne qui regarde l'œuvre n'y est pas étrangère. Elle en fait partie.

Comment cette présence d'un “troisième” au cœur de la relation vient-elle me rejoindre, m'étonner, me questionner ?

Je me tiens sous le regard du Seigneur et lui parle de ce qui m'habite, comme un ami parle à un ami, comme un serviteur à son maître.