« Prendre le cinéma comme support n’est pas banal »

temoignage - Janine Garel - retraite en centre spirituel jesuite

A bientôt 80 ans, j’ai eu la chance de faire une « retraite cinéma » sur le thème « Oser la rencontre », proposée par le centre spirituel jésuite des Côteaux Païs. Elle a eu lieu à l’abbaye d’En Calcat, dans le Tarn. Quatre accompagnateurs spirituels l’animaient.

Nous commencions chaque journée par une demande de grâce : faire silence, écouter, s’émerveiller, espérer ou encore aimer jusqu’au bout.

Ensuite, au fil de la journée, deux méditations nous étaient proposées ainsi qu’un accompagnement spirituel. Pour nous aider dans nos moments de prière, une fiche nous rappelait la manière de prier de saint Ignace.

Le cinéma pour prier

Prendre le cinéma comme support n’est pas banal mais c’est judicieux car tous les aléas de la vie y sont présents : amitié, guerre, haine, amour, accueil, mort…

Tous les soirs nous visionnions un film. Le lendemain matin, un échange était proposé autour de deux ou trois séquences commentées ; les méditations proposées pouvant s’inspirer de ces séquences ou d’un texte biblique.

Nous avons visionné : Dialogue avec mon jardinier, The visitor, Mandarines, Les ombres du cœur et The way.

La lecture spirituelle de ces films nous aide à parcourir une partie des exercices spirituels, des rencontres improbables qui se terminent par un vrai chemin vers les autres.

La modernité des Exercices spirituels

Ce qui m’a touchée c’est la capacité des Exercices spirituels à s’adapter à la réalité du monde, à la modernité : comment être attentif aux mouvements intérieurs, garder le regard favorable, voir nos manquements à l’amour et l’importance du pardon.

Je repars avec…

J’ai aimé le silence, les offices avec les moines, le parc, et le logement confortable. Cet environnement appelle la louange.

Je repars apaisée avec l’intention de me laisser déplacer sans avoir peur de la route : veuvage et vieillesse sont mon chemin.

Je repars aussi avec la ferme résolution d’oser la rencontre vers les autres qui me mènent au tout Autre.

Janine Garel

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