« Marcher aux côtés des pauvres et des exclus » est la deuxième orientation que nous pouvons suivre dans nos missions pour servir au mieux le monde et l’Église.
Cette deuxième orientation récuse toute recherche d’élitisme et demande, non pas de travailler pour ou en faveur des pauvres, mais de “Marcher aux côtés des pauvres et des exclus” de notre monde, des personnes blessées dans leur dignité, en promouvant une mission de réconciliation et de justice.
L’éclairage du P. Arturo Sosa, Supérieur général de la Compagnie de Jésus
« Envoyés comme compagnons dans une mission de réconciliation et de justice, nous nous proposons de faire route avec les personnes et les communautés vulnérables, exclues, marginalisées et appauvries dans leur existence humaine, avec les victimes des abus de pouvoir, des abus de conscience ou des abus sexuels, avec les rejetés de ce monde, avec tous ceux que la tradition biblique désigne comme les pauvres de la terre, qui crient et auxquels le Seigneur répond par son incarnation, source de libération. Pour que nous devenions compagnons de route selon le style de Jésus, il est nécessaire que, à partir d’une proximité avec les pauvres, “[nous annoncions] son Évangile d’espérance aux nombreux pauvres qui habitent le monde d’aujourd’hui”.
Nous faire proches des pauvres signifie aller aux périphéries humaines et aux marges de la société, en adoptant un style de vie et de travail approprié, qui rendra crédible notre accompagnement. Pour atteindre cet objectif, nous nous engageons à identifier les personnes les plus vulnérables et les plus exclues dans notre entourage et à trouver le moyen de cheminer à leur côté.
Le chemin que nous voulons parcourir avec les pauvres nous entraîne à promouvoir la justice sociale et la transformation des structures économiques, politiques et sociales qui engendrent l’injustice. Nous confirmons notre engagement à prêter attention aux migrants, aux personnes déplacées, aux réfugiés, aux victimes des guerres et du trafic d’êtres humains ainsi que notre engagement à défendre la culture des peuples autochtones et à promouvoir la dignité de leur existence. Nous entendons continuer à œuvrer pour que soient réunies les conditions humaines de leur accueil, en les accompagnant dans leur processus d’intégration dans la société et en promouvant la défense de leurs droits.
En formant à la citoyenneté, surtout ceux qui se trouvent au bas de la pyramide sociale, nous voulons contribuer à renforcer la démocratie politique. Par la promotion des organisations sociales engagées dans la recherche du bien commun, nous souhaitons aider à contrecarrer les conséquences néfastes des diverses formes du “néo-libéralisme”, du fondamentalisme et du populisme. »