3 – Rire

Crédits : Rembrandt, Rembrandt riant, 1628

Méditation

Je contemple cette peinture. Je prends le temps de laisser mon regard glisser sur ses recoins, remarquer les couleurs, la posture. Attribué récemment à Rembrandt, cet autoportrait est l’un des plus anciens du peintre. Il a alors vingt-et-un ans. Il inaugure une série de plus de quarante autoportraits, offrant la perspective unique du regard d’un artiste sur lui-même tout au long de sa vie.

Point 1 : Rire et jeunesse

Cet autoportrait nous fait voir un Rembrandt au cœur de sa jeunesse. Je prends le temps de contempler son sourire. Je me laisse rejoindre par la joie qui émane de son rire. Sa jeunesse peut évoquer une certaine spontanéité. Je laisse venir à moi d’autres caractéristiques de cette jeunesse.
En écho avec cet autoportrait, je pense à celles et ceux dont la jeunesse me stimule et me tourne vers l’avenir. Comment est-ce que je considère cette jeunesse à venir ?

Point 2 : Rire et abandon

Au 17ème, le rire est rarement présent dans les portraits où le sérieux évoque la dignité de la personne représentée. Pour un jeune peintre en formation, se montrer en train de rire est une prise de risque. Plus tard, Rembrandt sera bien plus formel, cherchant à se donner un style de notable. C’est à la fin de sa vie qu’il se donne à voir comme simple peintre, les traits marqués par le temps.
Rire, c’est se dépouiller d’une image sérieuse. Et dans cet autoportrait, Rembrandt ne flatte pas sa silhouette. Qu’est-ce que le rire évoque pour moi en termes d’abandon ? Suis-je capable de rire de moi-même ? A quelle image de moi-même ne puis-je renoncer ?

Point 3 : Rire et relation

Dans cet autoportrait, Rembrandt regarde délibérément le spectateur. C’est un rire partagé et dont l’ampleur se transmet. Il y a une joie communicative qui émane du tableau.
De quand date mon dernier rire ? Et dans quel contexte ? Était-ce partagé ? Je prie pour celles et ceux qui apportent de la joie dans mon existence. Qu’ai-je envie de dire à Dieu au sujet de ces personnes ?
Je prends le temps de confier au Seigneur comme à un ami ce que cette contemplation de ce tableau m’a permis de vivre. Je peux demander ce qu’il me faut, remercier….
Je récite un Notre Père