Je me présente devant le Seigneur et je lui demande de me faire la grâce, de me laisser toucher par sa parole. Je suis aussi dans ma sensibilité par cette œuvre d’art que je vais contempler. Je me mets face à lui et je me signe au nom du père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen. En regardant ce tableau, je peux m’attacher à en reconnaître la matière, voire les couleurs.
Le rouge, la robe de la femme, le vert de la ceinture. Dans le coin droit, la manière toute particulière qu’a la lumière d’étinceler sur la peau des personnages. Je peux être marqué aussi par la couleur du linge blanc qui est étendu au premier plan au bas du tableau. Je peux réfléchir sur ce que ces couleurs expriment pour moi.
Cela me met dans le calme. Qu’est-ce que cela évoque ? Je regarde maintenant les personnages. La scène est aisément reconnaissable. Il s’agit du sommeil de l’enfant Jésus qui est tenu par sa mère Marie, entourée de trois anges. Ce qui peut me frapper. Dans cette scène, c’est le calme, la paix qui se dégage du tableau. Celui qu’on voit tout de suite, c’est bien sûr l’enfant Jésus qui est posé contre sa mère et qui dort d’un sommeil profond.
Marie, de son côté, a le regard baissé comme si elle veillait. Elle est en attente.
Les trois anges qui les entourent ont tous le sourire aux lèvres. Deux regards de Jésus et un troisième nous regardent nous. Je prends le temps de rentrer dans ce jeu de relation en me sentant à ma place, soit face à ce tableau, soit en imaginant à l’intérieur de la scène. La scène paraît tout à fait paisible et en même temps, l’ange de gauche étant un ange sur le rebord en bas qui ressemble fortement à un linceul.
Le sommeil de l’Enfant-Jésus peut être aussi lu comme annonciateur du destin qu’il aura, à savoir donner sa vie pour l’humanité peut me laisser toucher dans ce tableau, dans ce qu’il comporte de prémices de vie encore à venir, d’une vie à venir pour que d’autres vivent le calme et la paix qui entourent l’Enfant-Jésus peuvent me marquer. Cela peut me rappeler le psaume 130, ce psaume qui dit Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux.
Je ne poursuis ni grands desseins ni merveilles qui me dépasse. Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse. Mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère. Attends le Seigneur Israël maintenant et à jamais.
En ce temps de l’avant, je peux peut-être m’appuyer sur ce tableau. Je peux être inspiré par la confiance que manifeste l’enfant contre sa mère.
Oui, Seigneur, dans les moments compliqués de ma vie, je peux avoir le besoin de me reposer contre toi dans ma prière quotidienne. Je puis prendre ce moment comme un moment, me ressourcer et recevoir à nouveau la vie que tu m’as donné. Peut demander au Seigneur cette grâce de la confiance, cette confiance d’être comme un petit enfant contre sa mère.
Je continue à contempler ce tableau. Je continue à contempler ce tableau, à sentir que j’en fais partie. Je confie le reste de la semaine à venir afin de pouvoir continuer à me tenir dans la confiance.
Je conclus cette prière en reprenant les paroles de notre Père, notre Père qui est aux cieux. Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés et ne nous laissent pas entrer en tentation. Mais délivre-nous du mal ! Amen.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.