Un Dieu vient se mettre à genoux devant moi pour me laver les pieds. Une invitation à me laisser aimer…
Avant de commencer son temps de prière, prendre le temps de le préparer
Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
(Jn 13, 1-15) – AELF Paris
Prier avec le récit
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J’ouvre mon cœur au Seigneur qui m’attend depuis toute éternité. Je lui demande la grâce d’avoir tout mon être tourné entièrement vers lui pendant ce temps de prière.
Je lis une ou deux fois cet évangile. Je me laisse toucher par un mot, une phrase. Je demande au Seigneur de m’ouvrir toujours plus à l’amour dont il me veut me combler.
Rassemblés
Je regarde la scène… Les disciples sont rassemblés avec Jésus dans la chambre haute, cette pièce que Jésus a fait préparer pour célébrer la Pâque avec ses amis.
J’imagine cette pièce “garnie de coussins”, la lumière des lampes à huile, les disciples couchés sur les coussins, écoutant Jésus qui leur parle, qui fait la bénédiction du repas pascal.
Je me laisse conduire par l’Esprit et je prends place parmi eux…
Nous sommes à l’aube de la Passion du Seigneur. Il le sait et ses disciples sentent le danger qui rôde autour de lui. Comment est l’atmosphère ? Qu’est-ce que j’en perçois ?
Je me laisse habiter par la présence toute simple du Seigneur parmi ses amis, tout près de moi, partageant le repas. Qu’est-ce qui me touche ?
Aimés
Tout à coup, un geste fou : le Seigneur se lève et se met aux genoux de ses disciples pour leur laver les pieds, même à Judas, celui qui va le trahir par un baiser. Jésus fait alors exploser toutes les représentations de Dieu qu’ils pouvaient avoir en tête.
J’écoute le bruit de l’eau qui coule sur les pieds de Pierre, j’écoute aussi sa réaction…
Et moi quel visage a le Dieu en qui je crois ? Est-ce le visage d’un Dieu à genoux, courbé à mes pieds ou bien est-il autre ? Est-ce difficile à accueillir pour moi ou non ? Pourquoi ?
Je prends le temps de regarder Jésus, de le contempler, d’accueillir ce geste, image de l’amour du Père pour chacun, chacune de nous… de me laisser laver les pieds peut-être ?
Aimés
Tout à coup, un geste fou : le Seigneur se lève et se met aux genoux de ses disciples pour leur laver les pieds, même à Judas, celui qui va le trahir par un baiser. Jésus fait alors exploser toutes les représentations de Dieu qu’ils pouvaient avoir en tête.
J’écoute le bruit de l’eau qui coule sur les pieds de Pierre, j’écoute aussi sa réaction…
Et moi quel visage a le Dieu en qui je crois ? Est-ce le visage d’un Dieu à genoux, courbé à mes pieds ou bien est-il autre ? Est-ce difficile à accueillir pour moi ou non ? Pourquoi ?
Je prends le temps de regarder Jésus, de le contempler, d’accueillir ce geste, image de l’amour du Père pour chacun, chacune de nous… de me laisser laver les pieds peut-être ?
Envoyés
Comme si Jésus laissait à chacun de ses disciples, un testament “vous aussi faites de même”, il fait de son geste la source de tous nos gestes d’amour faits pour d’autres. Il y a quelque chose de démesuré dans cet amour manifesté en se mettant aux pieds même du traître qui le livrera quelques heures plus tard.
Le Seigneur nous envoie vivre dans le monde, porteurs, porteuses de cette démesure d’amour.
Je regarde mes lieux de vies, ceux et celles avec qui je les partage. De quelle manière suis-je aujourd’hui appelé-e à aimer toutes ces personnes que je croise, avec qui je vis?
J’en parle au Seigneur comme avec un ami, lui qui m’a montré jusqu’où va l’amour, lui qui m’a aimé… lui qui m’aime.
Je termine enfin par un Notre Père pour que ma prière s’élargisse aux dimensions de l’humanité dont je fais partie.
Image : Le lavement des pieds, Rembrandt