A l’appel de Jésus, Matthieu se lève de son bureau de collecteur d’impôt. Sa vie va en être bouleversé. Mais tout cela commence par un premier pas, tel est le « Magis ».
Avant de commencer son temps de prière, prendre le temps de le préparer
Jésus partit de là et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? ». Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
Textes liturgiques © AELF, Paris
Prier avec le récit
Lire le récit
Lire le récit comme on raconte à quelqu’un une histoire ou une rencontre dont on a été le témoin. Pour entrer davantage dans le récit, ne pas hésiter à le lire à haute voix et à l’entendre avec ses oreilles.
Comprendre le récit
« bureau des taxes », « collecteurs d’impôts et de pécheurs »…
Les collecteurs d’impôts prélevaient les taxes pour les Romains. Souvent ils escroquaient les gens (voir Zachée, collecteur d’impôts, en Luc 19). Ils étaient assimilés à des pécheurs.
« à table », « prendre place avec Jésus et ses disciples »
En Orient le repas est signe de communion, manifestation de l’affection qui unit des personnes. En faisant table commune avec les pécheurs, Jésus porte atteinte aux prescriptions rabbiniques de son époque.
“C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice”
Jésus cite le prophète Osée (6,6) : l’observation des rites ne doit pas faire oublier le commandement capital de la miséricorde.
Prier avec les personnages
“Assis au bureau des taxes, un homme qui s’appelait Matthieu”
Matthieu est assis au bureau dehors, là où passe Jésus. Il est assis à table dans la maison où habite cet homme. Les voir tous les deux, où ils sont et comment.
Quelle relation se noue entre eux ? Et pour moi, quelle invitation ?
« Beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs »
Voir les nombreuses personnes prenant place avec eux deux et les disciples. Les imaginer en mettant des visages. Quelle humanité partage ainsi le repas avec le Seigneur ? Quels mouvements cela provoque-t-il en moi ?
Voir les Pharisiens. Regarder leur surprise, leur réaction. Comment cela éclaire-t-il ma relation à Dieu ?
Prier avec les paroles
“Suis-moi”
Entendre la parole que Jésus adresse à un homme. Entendre aussi l’effet qu’elle produit chez cet homme. Quelle efficacité de la parole de Dieu se révèle ainsi pour moi ?
“Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs ?”
Entendre les Pharisiens. A qui parlent-ils ? Et de qui ? Entrer, moi aussi, dans leur étonnement légitime : pourquoi ?
“Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez donc apprendre ce que signifie : “C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice”. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs”.
Jésus donne le motif de son action. Être attentif aux termes que Jésus emploie quand il parle de sa mission. A quelle attitude invite-t-il les justes ? Et les pécheurs ? A quelle suite du Christ je suis convié(e) ?
Prier avec les gestes
Se levant, il le suivit
Regarder les gestes de Matthieu. Quel désir de vivre me révèlent-ils ? Me laisser transformer par ce même désir. Se lever est le verbe de la résurrection, qu’on retrouve avec « se lever d’entre les morts ».
“Comme il était à la table dans sa maison […] beaucoup étaient venus prendre place avec Jésus et ses disciples”
Regarder le repas, les gestes qui y sont faits. Quel bonheur pour ceux qui viennent prendre place ? Quel bonheur pour Matthieu ? Quel bonheur pour Jésus et ses disciples ? Quel bonheur pour moi ?
“C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice”
La citation du prophète Osée éclaire la signification des gestes de miséricorde posés par Jésus. Eclaire-t-elle aussi mes actions ?
Image : L’appel de Matthieu – Caravage