Ne cherche pas très haut un « tout » inaccessible, Tu porterais un fardeau impossible. Pourquoi t'agites-tu, as-tu les mains crispées ? N'as-tu pas reconnu dans ta vie affairée, Que cette agitation ne te rend pas heureuse, Te donne l'illusion d'être généreuse ? Chemin d'épuisement que de tout maîtriser, De peur, d'affolement de ne pouvoir lâcher. Laisse-toi travailler par les événements. Ils viennent en toi briser ta volonté, tes plans. Tout ce à quoi tu tiens et te garde en prison, N'aie pas peur, ne crains rien, fais-Lui en le don. Cette mort apparente en toi brise tes chaînes ; L'esclavage qui te hante te quittera sans peine Laisse la perfection sortir de ta maison Et reçois le repos, la grâce de l'abandon. Puisque le cœur de Dieu attend ta liberté Pour allumer Son feu t'éclairer, te guider. Laisse-toi donc aimer par l'Amour qui te blesse Dans toute ta faiblesse reconnue, acceptée. Sa douceur, Sa tendresse inonderont ton cœur Vidé de son ivresse et de toutes ses peurs. Trouve l'esprit d'enfance, joie dans la petitesse Accueille Sa puissance, la place qu'il te laisse. Il est là le « Très Bas », à présent tout se tait, Confiance dans Ses bras : Il te donne Sa paix Claire Josèphe Marie Michotte