Aujourd’hui, nous sommes le jeudi 28 mars, jeudi saint. En ce jour, l’Église fait mémoire de la cène, ce repas à l’origine de toutes nos eucharisties. Dans l’évangile de saint Jean, c’est le signe du lavement des pieds qui est mis en avant. Nul ne peut servir le Christ et donner sa vie, sans servir les autres et leur donner sa vie. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Le quatuor russe de Nice chante A ta mystique et sainte cène.
La lecture de ce jour est tirée de l’évangile de saint Jean au chapitre 13
Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
Textes liturgiques © AELF, Paris
Point 1
Comme saint Ignace de Loyola le propose, je contemple un instant les personnes autour de la table : les disciples, dont Judas qui a l’intention de le livrer, Simon-Pierre qui va refuser le geste ; et Jésus habillé comme un serviteur. Et moi-même présent dans cette scène, qu’est-ce que je ressens ?
Point 2
J’écoute maintenant les paroles échangées : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » Je laisse ces mots rejoindre ma vie.
Point 3
Je regarde les gestes de Jésus. Le soin qu’il a de s’agenouiller, verser de l’eau sur les pieds, les laver, les sécher. Puis passer au suivant. Le voici devant moi, prenant mes pieds entre ses mains. Quels sentiments viennent à moi ?
J’écoute à nouveau ce passage, contemplant Jésus, Fils de Dieu, s’approcher et se mettre à nos pieds.
Être serviteur… Donner sa vie pour l’autre… celui qu’on aime ou pour son ennemi. Tout le message de l’évangile semble résumé dans ce geste du lavement des pieds. Je m’adresse à Dieu pour lui demander comment vivre ainsi ma vie… une vie donnée, unie au Christ qui se donne.
Prends, Seigneur et reçois,
toute ma liberté.
ma mémoire,
mon intelligence
et toute ma volonté;
Tout ce que j'ai et possède,
c'est Toi qui me l'as donné:
A Toi, Seigneur, je le rends
Tout est à Toi,
disposes-en selon Ton entière volonté.
Donne-moi ton amour et ta grâce :
c'est assez pour moi.
Amen.