Nous sommes aujourd’hui le jeudi 25 septembre.
Le cœur bien disposé pour entrer en prière, je me présente au Seigneur. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Nous écoutons le chant “J’aime la beauté et le lieu de séjour de ta gloire”, par les moines de l’abbaye de Keur Moussa.
R/ J’aime la beauté de ta maison, et le lieu du séjour de ta gloire.
Seigneur, rends-moi justice : j'ai marché sans faillir.
Je m'appuie sur le Seigneur, et ne faiblirai pas.
Éprouve-moi, Seigneur, scrute-moi, passe au feu mes reins et mon coeur.
J'ai devant les yeux ton amour, je marche selon ta vérité.
Je ne m'assieds pas chez l'imposteur, je n'entre pas chez l'hypocrite.
L'assemblée des méchants, je la hais, je ne m'assieds pas chez les impies.
Je lave mes mains en signe d'innocence pour approcher de ton autel, Seigneur, pour dire à pleine voix l'action de grâce et rappeler toutes tes merveilles.
Seigneur, j'aime la maison que tu habites, le lieu où demeure ta gloire.
Ne m'inflige pas le sort des pécheurs, le destin de ceux qui versent le sang : ils ont dans les mains la corruption ; leur droite est pleine de profits.
Oui, j'ai marché sans faillir : libère-moi ! prends pitié de moi !
Sous mes pieds le terrain est sûr ; dans l'assemblée je bénirai le Seigneur.
Rendons gloire au Père tout-puissant, à son Fils Jésus-Christ le Seigneur, à l’Esprit qui habite en nos coeurs, pour les siècles des siècles, amen
Le texte avec lequel nous prions aujourd’hui est tiré d’un tout petit livre de la Bible, le livre du prophète Aggée. Le contexte est celui du retour d’Exil, vers l’an 525 avant Jésus-Christ.
La deuxième année du règne de Darius, le premier jour du sixième mois, la parole du Seigneur fut adressée, par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète, à Zorobabel fils de Salathiel, gouverneur de Juda, et à Josué fils de Josédeq, le grand prêtre :
Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Ces gens-là disent : « Le temps n’est pas encore venu de rebâtir la maison du Seigneur ! » Or, voilà ce que dit le Seigneur par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète : Et pour vous, est-ce bien le temps d’être installés dans vos maisons luxueuses, alors que ma Maison est en ruine ?
Et maintenant, ainsi parle le Seigneur de l’univers : Rendez votre cœur attentif à vos chemins : Vous avez semé beaucoup, mais récolté peu ; vous mangez, mais sans être rassasiés ; vous buvez, mais sans être désaltérés ; vous vous habillez, mais sans vous réchauffer ; et le salarié met son salaire dans une bourse trouée.
Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Rendez votre cœur attentif à vos chemins : Allez dans la montagne, rapportez du bois pour rebâtir la maison de Dieu. Je prendrai plaisir à y demeurer, et j’y serai glorifié – déclare le Seigneur.
Textes liturgiques © AELF, Paris
1. Pourquoi l’Eglise me renvoie-t-elle à ce lointain passé biblique ? J’imagine le peuple d’Israël, longtemps exilé à Babylone, enfin de retour chez lui, à Jérusalem. Rebâtir le Temple ne lui semble pas une priorité : ne faut-il pas d’abord réparer nos maisons, remettre en état les champs ? Vieille histoire, histoire d’aujourd’hui. Je pense à l’actualité, à tant de peuples déplacés, tant de gens qui croulent sous la tâche. Je présente à Dieu ces multitudes d’hommes et de femmes dans l’urgence.
2. « Le temps n’est-il pas venu… ? », demande le prophète. N’est-il pas temps de remettre Dieu au centre de votre existence ? Allez-vous plus longtemps compter sur vos seules forces ? Voilà un thème biblique majeur. Jésus le reprendra en disant : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît ». Comment est-ce que j’entends cette interpellation ? Dieu est-il au centre de ma vie ?
3. « Vous mangez, mais sans être rassasiés, vous buvez, mais sans être désaltérés », dit encore le prophète. J’imagine l’humanité d’alors qui s’épuise dans une quête insatisfaite. N’est-ce pas le cas aujourd’hui encore ? Dois-je comprendre que l’humanité de tous les temps est tendue vers le Christ ? Je repense au mot de Jésus : « Celui qui vient à moi n’aura plus jamais soif. » Dans ma prière, je présente à Jésus tous mes frères en humanité.
Nous écoutons une deuxième fois cette vieille page d’Ancien Testament.
Je conclus ma prière en parlant au Seigneur, d’une façon personnelle : je me confie à lui, je lui confie des intentions, je laisse venir des paroles qui seront vraiment les miennes.
Et je m’unis à l’Eglise en disant :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Mais ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.