Aujourd’hui nous sommes le lundi 25 mars, lundi saint. Nous entrons dans la semaine sainte : Sept jours à cheminer aux côtés de Jésus qui donne sa vie jusqu’au bout. Sept jours pour contempler la mort préparer son œuvre. Sept jours pour se réveiller au matin de Pâques. Donne-nous Seigneur, de prendre les moyens de vivre avec ferveur ces jours si particuliers. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, Amen.

Nous entrons en prière avec la mesure d’aimer, du monastère Notre-Dame de Beaufort.

La lecture de ce jour est tirée de l’évangile selon saint Jean au chapitre 12.

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
« Six jours avant la Pâque… » Mais pour le moment, c’est le temps des retrouvailles, des réjouissances. Jésus est venu rendre visite à ses amis et quelqu’un organise un repas en son honneur. Je contemple cette scène. La générosité qui se déploie quand Jésus est là.

Point 2
Marie répand un parfum très pur et de très grande valeur sur les pieds de Jésus et les essuie de ses cheveux. Je ferme les yeux et avec mon imagination, je prends conscience de la scène: les pieds, l’abaissement de Marie, l’odeur saisissante qui se répand, le silence qui s’établit, les cheveux imbibés…

Point 3
Le geste est déraisonnable jusqu’à l’impudeur. Il gêne, dérange, ne semble pas convenir… Est ce que j’ai déjà repéré des gestes qui font sens mais qui sont gênants dans le consensus social ? Des performances artistiques ? Des gestes de fraternité ? Des positions de l’Eglise ?

Je me prépare à écouter pour une seconde fois ce passage bien connu. Je prends le temps de regarder les personnages, les gestes, d’écouter les paroles.

À la fin de ce temps de prière, je reviens sur un mot, une pensée, une image qui a pu me rejoindre particulièrement. J’en parle avec le Seigneur qui se laisse accueillir, fêter et vénérer.

Prends, Seigneur et reçois,
toute ma liberté.
ma mémoire,
mon intelligence
et toute ma volonté;
Tout ce que j'ai et possède,
c'est Toi qui me l'as donné:
A Toi, Seigneur, je le rends
Tout est à Toi,
disposes-en selon Ton entière volonté.
Donne-moi ton amour et ta grâce :
c'est assez pour moi.
Amen.