Aujourd'hui, nous sommes le mercredi 23 juillet et nous fêtons sainte Brigitte, mystique et patronne de l’Europe.

Comme une terre qui s’ouvre au passage du semeur, je viens avec ce que je suis aujourd’hui : mes pierres, mes épines, et mes zones fertiles, pour accueillir la Parole qui se donne dans le silence. Je demande la grâce d’un cœur disponible, pour laisser Dieu faire germer la vie. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen

Nous écoutons le chant “Il sème à tous les vents”, interprété par l'ensemble vocal Hilarium.

Il sème à tous les vents,
Allègrement.
Il jette la semence en abondance,
Le paysan du monde.(bis)

1.Les oiseaux, sur la route s'emparent,
Des graines qui s'égarent.
Seigneur, ta parole est un pain
Plus précieux qu'un merveilleux festin.

2. Le bon grain, en germant dans les pierres,
N'a pas trouvé de terre.
Seigneur, laisse nous chaque jour,
Nous enraciner dans ton amour.

3. Le froment étouffé par les ronces,
A prospérer, renonce.
Seigneur, les soucis de la vie,
Qu'ils n'éteignent pas en nous l'esprit.

4. Au terreau de nos failles fertiles,
Dépose l'Evangile.
Seigneur, tu nous donne ton Fils,
Pour que nous portions beaucoup de fruits.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 13 de l’Evangile selon saint Matthieu.

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison,
et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes
qu’il monta dans une barque où il s’assit ;
toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :
« Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait,
des grains sont tombés au bord du chemin,
et les oiseaux sont venus tout manger.
D’autres sont tombés sur le sol pierreux,
où ils n’avaient pas beaucoup de terre ;
ils ont levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé
et, faute de racines, ils ont séché.
D’autres sont tombés dans les ronces ;
les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D’autres sont tombés dans la bonne terre,
et ils ont donné du fruit
à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »

Textes liturgiques © AELF, Paris

1. Il est fou, ce semeur ! Il ne compte pas ses graines ! Fou d’amour pour la moisson qu’il voit déjà lever à 30, 60, 100 pour un. Fou, mais pas naïf : il sait qu’il y a des oiseaux, des pierres, des ronces… Mais il n’oublie pas le bon terrain, il y croit, il l’aime. Il sait surtout que la graine est bonne. Quelle force en elle ! Je contemple son geste généreux.

2. Je regarde mon terrain. Je ne m’attarde pas inutilement sur ses imperfections, je ne cultive pas le découragement, la culpabilité morbide, mais, avec le semeur, je mets ma confiance en la bonne terre qu’il y a en moi.

3. Et ce grain, d’où vient-il ? Jésus nous dit ce qu’il a entendu auprès de son Père. Il sait que la Parole éternelle a déjà porté du fruit et en portera encore. Il nous invite à prendre le relais. Je regarde mes mains débordantes de grains et je me dispose à semer à la volée. Je fais confiance au grain. Et au terrain des autres.

Je réécoute la parabole du semeur et, comme la bonne terre accueille la graine, je laisse se déposer en moi cette parole.

Pendant un court temps de silence, je rends grâce pour la puissance de cette parole qui a déjà porté tant de fruits en moi et je demande au Seigneur de percevoir tout ce qui lui fait encore obstacle.

Père, loué sois-tu. En Jésus, tu nous adresses la parole dans notre langage humain. Fais-moi la grâce d’avoir un cœur ouvert à son enseignement et de ne jamais me mettre hors de portée de son ensemencement généreux.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles. Amen

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen