Aujourd'hui nous sommes le mardi 22 juillet et nous fêtons sainte Marie Madeleine, elle qui s’écria au matin de Pâques : « Rabbouni ! », mot affectueux qui veut dire « Maître ».
Comme Marie-Madeleine au tombeau, je viens avec l’élan de mes questions, et je m’arrête au seuil de cette prière, dans l’attente et le désir de rencontrer Dieu. Je demande la grâce d’accueillir la joie du matin de Pâques. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen
Nous écoutons un chant un chant araméen, sur Marie de Magdala, par Michel Garnier.
La lecture de ce jour est tirée du chapitre 20 de l’Evangile selon saint Jean.
Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle se tenait près du tombeau,
au-dehors, tout en pleurs.
Et en pleurant,
elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l’un à la tête et l’autre aux pieds,
à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé mon Seigneur,
et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ;
elle aperçoit Jésus qui se tenait là,
mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit :
« Femme, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui répond :
« Si c’est toi qui l’as emporté,
dis-moi où tu l’as déposé,
et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors :
« Marie ! »
S’étant retournée, elle lui dit en hébreu :
« Rabbouni ! »,
c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend :
« Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples :
« J’ai vu le Seigneur ! »,
et elle raconta ce qu’il lui avait dit.
Textes liturgiques © AELF, Paris
1. Marie regarde le vide, elle pleure. Elle est fascinée par cet apparent néant. Celui qui avait redonné sens à sa vie n’est plus. Sur qui va-t-elle désormais appuyer son existence ? Et moi, ne m’arrive-t-il pas de ressasser le passé qui m’apparaît tellement plus lumineux que mon présent ?
2. Marie se retourne. Elle voit Jésus, transfiguré par sa Pâque. Elle ne le reconnaît pas et recommence son discours éploré. Jésus l’appelle alors par son nom : « Marie ! » Cette voix qui l’avait sortie de ses enfermements, lui ouvre à nouveau l’avenir. Je laisse Jésus m’appeler par mon nom à l’intime de moi-même.
3. « Ne me retiens pas ! Ne cherche pas à conserver avec moi des relations qui ont encore trop le goût du passé. Découvre ma présence en devenant missionnaire. » semble dire Jésus à Marie. Pâques, en effet, ne m’offre pas des reliques, mais m’envoie vers mes frères.
J’écoute à nouveau ce récit et je me laisse envahir par la joie de Marie : « j’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. »
Pendant un moment de silence, je me mets à l’écoute de celui qui, avec tant de tendresse, me connaît et m’appelle par mon nom. En réponse, je l’appelle par le sien, celui que je lui donne habituellement.
Seigneur Jésus, si tu es ressuscité, c’est pour faire de moi un vivant, une vivante. Détourne mon regard des béances de ma vie et révèle-toi à moi, toi qui veux me combler au-delà de toutes mes espérances.
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen