Aujourd'hui nous sommes le mercredi 20 septembre et nous fêtons Saint André Kim Tae-gon et ses compagnons, martyrs de la Corée au XIXe siècle.

Le texte d’aujourd’hui est étonnant, Jésus y dit de lui-même qu’il « mange et boit », qu’il fait la fête. Ainsi, suivre le Christ, ce n’est pas seulement une triste ascèse. Je demande au Seigneur la grâce de vivre au présent, d’accueillir la diversité des temps. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen

Nous écoutons un hymne médiéval à la vierge Marie composé au XIVème siècle, un temps où il était courant de chanter et danser dans l’église.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 7 de l’évangile selon St Luc.

En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.” Jean le Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
« Vous n’avez pas dansé, vous n’avez pas pleuré » : le plus grave serait donc de « rester assis sur la place », d’être de marbre, de vivre tout avec distance. Comment ne pas avoir peur de mes propres émotions ? Comment les accueillir sans me laisser balloter ? Comment accepter les contradictions qu’elles peuvent susciter ?

Point 2
Le baptiste était l’homme de l’attente et de l’ascèse, Jésus lui est l’homme de la fête ! Il ne s’agit pas d’être naïf ou d’oublier le mal, mais je peux sentir cette force de la vie de Dieu, lui qui nous invite sans cesse à un festin. Puis-je percevoir cet esprit de fête au milieu du monde ?

Point 3
« La sagesse a été reconnue juste », c’est ainsi que Jésus conclut ce discours, car il est nécessaire de discerner pour savoir quand danser ou quand pleurer. Et, avec l’Évangile, les deux se superposent parfois, car la résurrection ne supprime pas la croix, car la joie d’être à ma place ne supprime pas la tristesse du monde. Oserai-je vivre cette tension ?

En écoutant à nouveau l’évangile, je fais attention à la manière dont Jésus provoque ses interlocuteurs, je me laisse déranger.

Jésus, les hommes et les femmes de ton temps n’ont pas compris comment un prophète peut savoir faire la fête…. Et nous n’avons probablement pas encore accepté qu’il en soit ainsi pour le Fils de Dieu. Quelles fausses images de toi m’empêchent d’accueillir déjà maintenant la joie de ton festin ? Fais de moi ton ami !

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen