Aujourd'hui nous sommes le lundi 18 septembre.

Pour commencer cette semaine, la liturgie nous propose une figure évangélique anonyme mais incroyablement riche, un grand saint des premiers temps de Jésus : le centurion qui supplie pour la guérison de son esclave. Je demande la grâce de me mettre à son école. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, Amen.

Nous écoutons Seigneur, je ne suis pas digne du chœur Saint Ambroise.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 7 de l’évangile selon Saint Luc.

En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. » Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
Un centurion qui est un homme bon, voilà ce qui ressort de la présentation par l’évangéliste et même un homme doublement bon, bon envers les juifs, bon envers son esclave auquel il tient. A son école, je me demande comment élargir mon souci. Mes inquiétudes sont si souvent centrées sur moi-même, sur ma propre vie, comment les mettre au service des autres ?

Point 2
Ce centurion est un homme humble. Il ne manque ni de pouvoir ni d’argent, il a tous les soutiens nécessaires et pourtant, comme au dernier moment, un sentiment d’indignité jaillit de son cœur : recevoir Jésus, ce serait trop. L’humilité est délicate à tenir… Comment apprendre à me sentir en même temps indigne et aimé, pécheur et pardonné ?

Point 3
Ce centurion est un homme croyant : Jésus admire sa foi simple et directe qui reconnaît que tout dépend d’une parole de Dieu. Mais notre foi, c’est aussi croire en ce Dieu qui nous confie une mission et le centurion ne renonce pas à la sienne. Pourrai-je moi aussi tenir ce paradoxe de croire en l’action du Seigneur sans renoncer à agir moi-même ?

En entendant de nouveau ce texte, je reste avec le centurion, je laisse le personnage prendre de l’épaisseur.

Jésus, tu n’as jamais vu ce centurion et il ne t’a jamais vu. Pourtant une confiance mutuelle est née entre vous. Donne-moi de me glisser à la place de cet homme. Envers qui ma bonté doit-elle se déployer ? Comment être pleinement moi-même et humble ? Donne-moi Seigneur de croire en toi sans cesser de croire en moi !

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen