Nous sommes aujourd’hui le samedi 18 mai, veille de Pentecôte. Le Temps Pascal arrive à sa fin ; il se clôturera demain de façon solennelle, quand l’Esprit du Ressuscité nous sera donné et que nous comprendrons toute chose. D’année en année, nous n’en finissons pas d’aspirer à la venue de l’Esprit.

Et pour me disposer à l’Esprit, j’entre en prière. Je laisse mon corps s’apaiser, je me rends présent à ce qui m’entoure, je concentre mon attention vers le Seigneur. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.

Les fraternités de Jérusalem chantent Viens Esprit Créateur.

Donne-nous les sept dons de ton amour,
Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ;
Toi dont il nous promit le règne et la venue,
Toi qui inspires nos langues pour chanter.
Mets en nous ta clarté, embrase-nous,
En nos cœurs, répands l’amour du Père ;
Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse,
Et donne-nous ta vigueur éternelle.
Chasse au loin l’ennemi qui nous menace.
Hâte-toi de nous donner la paix ;
Afin que nous marchions sous ta conduite,
et que nos vies soient lavées de tout péché.

Nous prions aujourd’hui avec la toute fin de l’évangile de Jean, au chapitre 21.

En ce temps-là, Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. » S’étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. C’est lui qui, pendant le repas, s’était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? » Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui répond : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » Le bruit courut donc parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas, mais : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? »
C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai. Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait.

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
Le quatrième évangile se referme donc sur la figure du « disciple bien-aimé », visage de l’évangéliste, mais visage tout autant du moindre d’entre nous. L’évangéliste est mort,mais la Bonne Nouvelle du Ressuscité demeurera vivante jusqu’au dernier jour, forte, discrète, appelante… J’accueille ce mystère. Et j’appelle l’Esprit de Pentecôte.

Point 2
Le « disciple que Jésus aimait », c’est celui qui s’est penché sur sa poitrine au soir de la dernière Cène, c’est encore celui qui a reçu Marie pour mère au pied de la croix…Personne n’entrera dans l’intelligence des Écritures s’il n’a posé son oreille sur le cœur de Jésus et s’il n’a reçu Marie pour mère. Avec le disciple bien-aimé, et avec Marie, j’appelle sur l’Eglise l’Esprit de Pentecôte.

Point 3
« Le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres… » La multitude des livres qui s’écrivent, tellement de science et de talent pour remplir nos bibliothèques…, et la vérité toute simple du Ressuscité, infiniment plus précieuse. Ai-je conscience de cela, de la richesse infinie de la révélation évangélique ? J’appelle l’Esprit de Pentecôte.

J’écoute le texte une seconde fois en ayant bien en tête qu’il s’agit des tout derniers mots du quatrième évangile : c’est là-dessus que se referme la révélation évangélique.

Toute prière doit conduire à une prise de parole. La bonne nouvelle évangélique m’invite à m’adresser maintenant au Seigneur, avec des mots personnels.

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen