Aujourd’hui, nous sommes le vendredi 17 mai, à la fin du Temps Pascal, l’avant-veille de la fête de Pentecôte. Comme tous ces jours-ci, nous invoquons l’Esprit du Ressuscité, le souffle de vie qui lance l’Eglise dans le monde.

Pour entrer en prière, puisqu’il est question du souffle de Dieu, je peux me rendre sensible au rythme de ma respiration. Paisiblement, j’accueille le mystère de cette vie qui me pénètre, je me laisse porter par ce mouvement alternatif de recevoir et de donner, de recevoir de Dieu et de m’offrir en retour. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, Amen.

La communauté de Taizé chante Toi tu nous aimes.

Le texte sur lequel nous prions est tiré de la dernière page de l’évangile de Jean, au chapitre 21.

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Je contemple le face-à-face de Simon-Pierre avec Jésus ressuscité ; Pierre qui avait renié trois fois, et que Jésus va relever trois fois par cette question répétée : « M’aimes-tu ? » J’imagine le trouble de Pierre. Et moi, Seigneur, est-ce que je t’aime ? Est-ce vrai dans mon cœur ? Est-ce vérifié dans mon existence ?

Point 2
« Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Oui, Seigneur, c’est finalement toi qui le sais ; moi, comment oserais-je dire que je t’aime, que mon amour est à la hauteur de ce qu’il doit être ? Mais toi, Seigneur, tu sais. Tu apprécies avec justesse le fond de mon cœur, tu lui donnes une beauté que je n’ai pas méritée. Avec Simon-Pierre je m’incline devant le Ressuscité qui accueille mon amour, pauvre et entier…

Point 3
Sur ces mots il lui dit : « Suis-moi. » Tel est le dernier mot de Jésus prononce dans les évangiles : un « Suis-moi » adressé à Pierre. Un « Suis-moi » tellement important qu’il sera répété quelques lignes plus loin, et nous le réentendrons demain. Alors, sur le seuil de la Pentecôte, j’entends et accueille pour moi ce définitif « Suis-moi. »

J’écoute une seconde fois cette belle page d’évangile en lui donnant la solennité qu’elle a, ultime face-à-face de Jésus avec Pierre, auquel sera confiée son Eglise.

Après avoir entendu la Parole de Dieu, il m’appartient de parler à mon tour. Je m’adresse maintenant à Dieu notre Père, ou au Jésus de cet évangile, ou à l’Esprit de Pentecôte qui vient.

Nous préparant à la fête de la Pentecôte ce dimanche, nous prenons une prière au Saint Esprit de Saint Augustin.

Respire en moi, Saint-Esprit,
afin que je pense ce qui est saint.
Agis en moi, Saint-Esprit,
afin que je fasse ce qui est saint.
Attire-moi, Saint-Esprit,
afin que j’aime ce qui est saint.
Affermis-moi, Saint-Esprit,
afin que je garde ce qui est saint.
Garde-moi, Saint-Esprit,
afin que je ne perde jamais
ce qui est saint.
Amen.