Aujourd'hui nous sommes le mardi 14 mars, dans la 3ème semaine du Carême.

Les lectures de ce jour vont inscrire en nous l’un des mots-clés de l’évangile : l’exigence du pardon. Nous commençons par nous présenter intérieurement devant la croix de Jésus : Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Nous écoutons le psaume et l’acclamation de l’évangile de la messe du jour chantés par l’ensemble vocal Hilarium.

La lecture de ce jour est tirée de l’évangile de Matthieu, au chapitre 18 ; nous en faisons une lecture légèrement raccourcie.

En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents. Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Et il le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent attristés et allèrent raconter à leur maître ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
« Seigneur, combien de fois dois-je pardonner à mon frère ? » Curieuse question : Pierre aurait-il de la peine à supporter certaines personnes ? Je peux vérifier cela en moi-même : y a-t-il des gens, ou des catégories de gens, que j’estime impardonnables ? Y a-t-il des pardons qui me restent en travers de la gorge ? J’en parle au Seigneur.

Point 2
« Je t’avais remis toute cette dette…, ne devais-tu pas en faire autant ? » Pour entrer dans cette logique biblique, encore faut-il prendre conscience de la dette qui m’a été remise, par Dieu, par des gens. Je sonde alors ma mémoire : m’est-il arrivé d’être relevé par autrui, rendu à la vie, sauvé d’une petite ou grande indignité ? Je me rappelle ; je remercie. Je prie.

Point 3
« Pardonner de tout son cœur » : j’entends finalement ces mots qui sont au cœur de l’évangile. Pour certains, ces mots sont d’une exigence très concrète ; pour d’autres, moins. Mais tous ensemble nous supplions Dieu : « Seigneur, apprends-moi à pardonner ! »

Nous écoutons une deuxième fois le récit d’évangile.

Je peux maintenant m’adresser à Jésus, lui dire quelques mots personnels.

Nous terminons en récitant le Notre Père, avec une attention particulière quand il s’agira du pardon.
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen