Aujourd'hui, nous sommes le jeudi 11 septembre.
Nous écoutons Jésus dans la suite des Béatitudes, chez Luc. Me voici, disponible et à l’écoute. Je demande la grâce d’accueillir la part scandaleuse de la Bonne Nouvelle, avec l’esprit de discernement qui convient. Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Nous écoutons le chant en latin “Jubilate Deo” chanté par l’Académie Musicale de Liesse.
R/ Jubilate Deo, jubilate deo (ter)
1. Jubilate Deo, omnis terra; servite Domino in laetitia.
Introite in conspectu ejus in exsultatione. (ter)
2. Quoniam suavis est Dominus: in aeternum misericordia ejus,
et usque in generationem et generationem veritas ejus.
Traduction :
1. Peuples de toute la terre réjouissez-vous en Dieu,
servez le Seigneur avec allégresse.
Fidèles, présentez-vous avec allégresse devant sa face.
2. Car l’Éternel est bon ; sa bonté dure toujours, et sa fidélité de génération en génération.
La lecture de ce jour est tirée du chapitre 6 de l’Evangile selon saint Luc, versets 27 à 38.
En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »
Textes liturgiques © AELF, Paris
1. J’imagine l’expression qui se lit sur les visages. Cette assemblée vient de recevoir les Béatitudes, en même temps qu’une série d’imprécations : Malheureux, vous les riches, les repus, les ricaneurs et les vaniteux. Voici maintenant le Christ qui leur demande d’aimer leurs ennemis. J’imagine l’ambiance.
2. « Quelle reconnaissance méritez-vous ? » Je reçois cette question pour moi : de quelle reconnaissance suis-je en attente ? Quelque validation ? Quelque autorisation ? J’interroge le Christ : quelle reconnaissance promet-il ?
3. « Aimer nos ennemis » : comment Jésus lui-même a-t-il mis en pratique cette parole ? Comment s’est-il fait des ennemis ? Comment a-t-il aimé les pharisiens ? Comment a-t-il aimé les marchands du temple ? Je mesure le paradoxe.
Je réécoute ce texte. Je demande l’esprit de discernement. L’invitation du Christ est moins une injonction pour la réconciliation inconditionnelle et automatique, qu’un appel à lutter contre l’esprit du monde : une soif de reconnaissance, un honneur à défendre, une réputation à sauver.
Cette parole est rude, elle porte une violence. Comme un ami parle à un ami, j’ose une conversation franche avec le Christ. Je lui confie ce qui monte de mon cœur : les incompréhensions comme les questions. Je lui dis combien j’attends sa réponse.
Âme du Christ, sanctifie-moi.
Corps du Christ, sauve-moi.
Sang du Christ, enivre-moi.
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi perfide, défends-moi.
À l’heure de ma mort, appelle-moi.
Ordonne-moi de venir à toi,
pour qu’avec tes Saints je te loue,
toi, dans les siècles des siècles.
Amen
Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen