Aujourd'hui, nous sommes le jeudi 6 février et nous faisons mémoire, avec toute l’Église, de St Paul Miki et ses compagnons, martyrs au Japon au 16ème siècle.

La terrible persécution qui s’abattît sur la jeune Église japonaise la laissa sans aucun prêtre. Mais deux siècles plus tard, lorsque de nouveaux prêtres purent revenir, elle existait toujours. Demandons au Seigneur la grâce de tenir, nous aussi, dans la foi, même dans l’épreuve. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Nous écoutons le chant « Heureux, ceux que Dieu a choisis… » par l’Ensemble vocal Cinq Mars.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 6 de l’évangile selon saint Marc.

En ce temps-là, Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez- y jusqu’à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.

Textes liturgiques © AELF, Paris

1. Nous contemplons Jésus. Il vient de quitter Nazareth, rejeté par les siens. Il ne se décourage pas, au contraire : il appelle, et il envoie. Ce qu’il n’a pas pu réaliser par lui-même, il va le confier à d’autres, tandis que lui va disparaître. Je médite cela.

2. Les disciples accomplissent effectivement ce qui a été impossible à Jésus à Nazareth : ils chassent les démons, et guérissent les malades. Ils paraissent meilleurs que Jésus, mais surtout ils rencontrent des personnes qui, elles, sont disposées à croire, contrairement aux gens de Nazareth. Qu’est-ce que cela peut dire pour nous, aujourd’hui ?

3. Les Galiléens n’ont pas rencontré Jésus, et cependant ils ont cru à la parole des disciples. Les Japonais n’ont pas eu de prêtres pendant deux siècles, et cependant ils sont restés croyants et ont transmis la Parole reçue. À quoi cela peut-il nous appeler ? Quelle peut être notre espérance, que devons-nous envisager ?

En réécoutant ce passage, je me rends attentive au contraste entre la faiblesse des moyens et la force des résultats.

Sans doute nous ne sommes pas persécutés, ou violemment rejetés, mais tolérés, incompris. En contemplant Jésus rejeté, mais que le rejet ne rebute pas ; en contemplant les Japonais martyrisés, mais qui persévèrent sans aucun appui extérieur; je demande au Seigneur la grâce de tenir dans l’épreuve, sans autre appui que l’Espérance.

Ô Christ,
Toi qui nous fais aller vers le Père en portant la Parole à nos frères,
Toi qui nous appelles à vivre à ta manière,
À prendre tous les moyens à notre portée pour accomplir la mission que tu nous confies
Mais à ne mettre qu’en Dieu notre Espérance,
Nous accueillons avec joie ton appel.
Donne-nous, donne à ton Église,
De te chanter sans relâche, par toute la terre.
Qu’elle soit, ton Église,
Un appel pour beaucoup à se convertir et se laisser guérir,
Car déjà le Royaume est proche.
Nous te le demandons, à toi qui es vivant avec le Père et le Saint-Esprit,
Un seul Dieu pour les siècles des siècles. Amen.

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.