Aujourd'hui nous sommes le dimanche 5 juin, c’est la Pentecôte.
C’est l’une des plus grandes fêtes de l’année, et elle est un peu différente des autres car Jésus n’est pas visible dans la scène. C’est l’Église qui commence, un grand feu qui s’allume, des voix qui s’élèvent… Donne-moi Seigneur la joie de cette fête. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Les moines de Keur Moussa chantent Je vis une foule immense.
La lecture de ce jour est tirée du chapitre 2 du livre des Actes des apôtres.
Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours après Pâques, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »
Textes liturgiques © AELF, Paris
1
Du bruit, un violent coup de vent, des langues de feu… L’Esprit se manifeste de manière étonnante. Avec mon imagination je contemple cette scène et je m’interroge sur ces symboles : en quoi l’Esprit fait-il du bruit ? En quoi l’Esprit ressemble-t-il à du vent ? Pourquoi prend-il l’apparence d’un feu ?
2
« Ils se mirent à parler en d’autres langues. » Notre foi est faite pour être comprise, traduite – on pourrait presque dire – adaptée à son auditoire. Comment dire les merveilles de Dieu dans la langue d’aujourd’hui ? Qu’est-ce que j’aimerai dire à mes contemporains ?
3
Ils étaient enfermés dans une maison. Les voilà face à une foule de toutes les nations venues pour la Pentecôte, une importante fête juive de pèlerinage. Pour cela, il a bien fallu que les disciples sortent dans la rue. Oui l’Esprit ne les fait pas seulement parler, il les fait d’abord sortir ! Comment et vers qui dois-je sortir ?
Introduction à la deuxième écoute
La scène est un véritable son et lumière, deux séquences se succèdent : dans la maison et dans la rue. J’essaie d’imaginer ce qui se passe en entendant de nouveau le récit :
Invitation à une prière personnelle
L’Esprit habite en moi aussi ! Et pourtant nous oublions si souvent cette réalité presque incroyable. En ce jour de Pentecôte, je peux m’adresser à cet hôte intérieur qui habite mes silences et mes prières : il me connaît mieux que moi-même, il m’entend, il me soutient.
Séquence de la Pentecôte
Viens, Esprit Saint, en nos cœurs
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.
[…]
À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. Amen