Pour entrer dans ce temps de prière, je contemple la figure de Jean, le précurseur, « homme juste et saint » et celle de tous les chrétiens martyrisés pour avoir annoncé l’Évangile. Je me laisse habiter par la présence aimante du Seigneur qui les a accompagné jusqu’au don de leur vie. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen
La Communauté de Taizé chante Staňte se soli : « Soyez le sel, le sel de la terre, et gardez le trésor de la foi. Soyez la lumière du monde qui brille dans les ténèbres ».
La lecture de ce jour est tirée du chapitre 6 de l’Évangile selon Saint Marc.
En ce temps-là, comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. » Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir. Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. » Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.
Textes liturgiques © AELF, Paris
1
Le roi Hérode s’interroge sur l’identité de Jésus qu’il identifie à Jean. Jean qu’il a fait décapiter serait ressuscité ! Le récit revient alors en arrière sur le meurtre de Jean Baptiste. Je fais mémoire de la scène et j’observe en particulier l’ambiguïté de l’attitude du roi.
2
Le roi Hérode n’est pas libre de ses décisions, il est victime du regard et de la demande des autres. Son attitude me renvoie sans doute à certaines de mes attitudes. Avec saint Paul je médite pour moi cette phrase : « je ne fais pas le bien que je voudrais, mais commets le mal que je ne voudrais pas.
Introduction à la deuxième écoute
Dans cette deuxième écoute, je m’attache au personnage de Jean, à ses paroles et à son attitude courageuse vis-à-vis du roi.
Invitation à une prière personnelle
Pendant ce temps de prière, je demande au Seigneur que ma parole soit libre, libérée de la peur, habitée par son Esprit, et empreinte de douceur et de bienveillance.
Prière finale
Mon fils/ma fille, qui es sur la terre,
Fais que ta vie soit le meilleur reflet de mon Nom.
Engage-toi pour mon Règne à chaque pas que tu fais,
Dans chaque décision que tu prends,
Dans chaque attitude et chaque geste.
Construis-le pour moi et avec moi.
C’est là ma volonté sur la terre comme au ciel.
Reçois le pain de chaque jour,
Conscient que c’est un privilège et un miracle.
Je pardonne tes erreurs, tes chutes, tes abandons,
Mais fais de même face à la fragilité de tes frères.
Lutte pour plus de justice et de paix
Et je serai à tes côtés.
N’aie pas peur :
Le mal n’aura pas le dernier mot.
Amen.
(Traduit d’après José Maria Rodriguez Olaizola s.j., Revue Jesuitas, Primavera 2017, p. 9)