A l'aube profonde les femmes arrivent pour l'embaumement, comme on arrive pour l'enterrement d'une espérance Dans leur cœur, les souvenirs ont déjà goût de cendres On pense rarement au futur dans les cimetières ! Mais voici qu'au bord du tombeau la pierre du passé a roulé loin de la mort ! Dans le roc de leurs larmes, une faille s'ouvre dont elles ne savent d'abord que faire Il faut du temps pour apprivoiser la résurrection ! Et c'est alors qu'au plus profond de leur nuit, une parole neuve et claire les rejoint La fin devient un commencement ! La vie leur ouvre un demain ! Seigneur, toi qui te tiens au seuil de nos tombeaux où nous nous enfermons, donne-nous de déposer à terre les fioles de notre désespérance ! Que ta parole réveille en nous aujourd'hui ce qui est retenu dans la mort ! Christ, Seigneur, tu es le Vivant et tu nous parles de vivre ! Francine Carrillo, in Traces Vives