« Je m'imagine en forêt, en famille. Et puis les animaux qui passent au loin, tranquillement, qui nous regardent, qui nous disent Vous êtes chez nous, en fait. »
Chaque semaine de cette retraite de carême. Nous rencontrons une personne inspirante qui nous raconte son parcours de conversion écologique. Nous cherchons aussi à comprendre en quoi sa foi chrétienne soutient son engagement pour un monde plus juste et plus respectueux de la terre et de ses habitants.
Nous écoutons d'abord, et puis nous prenons un temps d'intériorité pour laisser son témoignage faire écho en nous.
Aujourd’hui nous sommes avec Jean-Edouard Goupil, Jean-edouard tu es marié, père de 4 enfants, habitant de Reims où nous sommes actuellement, après avoir travaillé pour la grande distribution, tu es désormais adjoint à l’économe diocésain, pour le diocèse de Reims. Ton parcours de conversion écologique dure déjà depuis 12 ans, est-ce que tu pourrais nous en raconter les grandes étapes ?
Alors moi, je viens d'une famille. Mes quatre grands parents étaient agriculteurs, donc j'ai déjà bercé dans ce monde, dans ce monde de la nature. Mais notre conversion a vraiment commencé avec mon épouse quand on a appris le handicap de mon fils Gabin, notre deuxième garçon, autour de l'âge d'un an. Et puis, on s'est tourné rapidement vers un médecin naturopathe pour différentes pathologies et rapidement, il nous a dit qu'il était qu'il était intolérant à différentes choses, notamment le lactose et le gluten. En mettant un petit peu le doigt sur ça, on a commencé à lire des livres, des revues et voilà, c'est le début, un petit peu de notre conversion, très pratique.
A côté de ça, notre foi grandissait au quotidien dans notre nouvelle paroisse. Je travaillais à cette époque dans une entreprise de boissons énergisantes. J'étais très content. Mais c'est vrai que je me s'épanouissait de moins en moins et ça correspondait de moins en moins à mes valeurs. Et à la maison, on commençait à avoir des petits gestes, ce qu'on fait au début, donc le zéro déchet, faire un compost, acheter plus local. Voilà, c'est des toutes petites choses. Mais au fur et à mesure, on a quand même décidé de franchir des caps. Donc rapidement, on a décidé de ne plus prendre l'avion, ou très peu, de compenser notre empreinte carbone annuelle en plantant des arbres via une association ou une fondation… Et puis, on a décidé de partir faire un grand voyage avec nos trois enfants. Un tour d'Europe en camping-car autour du handicap. On a préparé ce voyage pendant deux ans en achetant un vieux camping-car, en le retapant, et en préparant tout avec les médecins… Et quelques mois, deux mois avant de partir, notre petit garçon Gabin est tombé dans le coma. Le voyage a donc été annulé, mais on ne savait pas quoi faire. Moi, je ne voulais plus travailler chez Red Bull, j’avais pris un congé sabbatique. Ça ne correspondait vraiment plus du tout à mes valeurs. Je m'étais dit que pendant ce voyage, je trouverai ma nouvelle voie. Ce voyage étant annulé, des amis nous ont dit de demander à notre évêque, qu’il aurait peut-être quelque chose pour nous, un logement pour nous accueillir, le temps de vous retourner. Gabin était encore dans le coma, mais on a visité cette maison et on est parti à 30 kilomètres de Reims, s'installer dans ce presbytère.
Gabin sort du coma et donc là, on se retrouve à 5 dans la maison, et on décide de pas travailler pendant un an pour rester autour de Gabin. Pendant cette année, puis les deux années d'après, je me suis formée à l'écologie au sens très très large. J'ai passé mon diplôme en permaculture, un BEP en maraîchage bio, un diplôme en économie circulaire. J'avais un grand jardin qu'on me prêtait. C’était tellement, tellement abondant que j'ai pu vendre des paniers à des amis parce que comme j'avais du temps et un grand jardin qui était très productif grâce à mes formations… et puis je ne sais pas, ma main verte peut être ?
Au bout de trois ans dans ce village, dans le vignoble de la montagne de Reims, ça devenait trop compliqué pour nous. Mon épouse ayant repris son travail, elle est professeur des écoles à Reims, et Gabin avait des rendez-vous quasi quotidiens à l'hôpital, donc ça devenait trop compliqué. Donc on voulait déménager, mais on ne savait pas trop où. Et entre temps, mon évêque m'a demandé de devenir le délégué diocésain à l'écologie intégrale. Parce qu'en 2015, si je me souviens bien, l'encyclique du pape François, « Laudato si », loué soit tu, est sortie. Et pour nous, ça a été vraiment une révélation. Avec mon épouse, on s'est dit mais en fait si même le pape va dans cette direction. Voilà, on ne se trompe pas ! Il faut qu’on y aille à fond. Et maintenant on ne va plus se cacher en tant que chrétiens de dire qu'on est « écolos ». Cette encyclique, qu’non a lu en quelques heures tous les deux nous a fait un bien fou. A la fin, on avait l'impression qu'on pouvait le crier maintenant aux fenêtres. Vous voyez enfin la Création ? Allons-y, battons-nous pour sauver la création ! Cette encyclique a été très, très importante pour nous. Donc on est revenu à Reims, et je suis devenu délégué diocésain à l'écologie. J'étais le premier de France à être rémunéré, donc c'était vraiment une fierté pour moi.
Mon évêque auxiliaire à l'époque était monseigneur Feuillet, qui était le responsable au niveau de la Conférence des évêques de France de l'écologie. Il était très, très impliqué, et c'est vrai que dans notre diocèse, on était assez en avance de ce côté-là. Donc ça a été 3 années vraiment très enrichissante ! Je suis allé beaucoup dans les écoles, faire de la sensibilisation, adapter « Laudato Si » pour les tout-petits, et jusqu'à des lycéens où même à l'université. C'était très intéressant de rencontrer tout le corps d'une école, donc les élèves, le directeur, les parents d'élèves, d'impliquer le personnel.
Parce que, petite anecdote, je parlais avec le directeur en disant « Mais il faut faire le tri ! », pour le directeur, il n’y avait aucun problème de faire le tri, sauf que les femmes de ménage n’avaient pas le temps de faire le tri, elles n’avaient qu’une poubelle, donc elles mettaient tout dans la même, et donc en achetant du matériel adapté, on pouvait le faire mais on ne pouvait pas demander à ces dames de faire un travail supplémentaire.
Donc c’était des petites adaptations, mais c'est un travail de longue haleine.
Et puis, parallèlement à ça, j'étais le référent à l'Église verte, donc on a beaucoup de communautés qui se sont montées, des paroisses, des maisons diocésaines, l'archevêché. Ça a été un diocèse vraiment dynamique. Et puis le covid est arrivé, et ça un peu stoppé net tout ça. Et depuis maintenant un an et demi, j'ai changé de mission et mon archevêque m'a demandé de m'occuper de l'immobilier en mettant une touche verte dans l'immobilier. Donc voilà, j'essaie de faire attention aux matériaux utilisés, de faire attention à prendre des entreprises de qualité, des matériaux qui viennent de France, faire beaucoup de récupération. C'est la petite touche verte que je mets dans ma nouvelle mission.
Tu t’es beaucoup occupé de l’échelle de l’Eglise, et de la paroisse, du diocèse pour la transition éco, quels petits gestes peuvent être mis en place, et quels impacts peuvent avoir ces actions ?
Il peut y avoir beaucoup d'impacts dans l'Église. Typiquement, quand on fait un repas à la sortie de la messe ou un repas paroissial, il faut faire attention. Nous à Reims, on a du jus de pomme qui vient de juste à côté. On en a beaucoup, dans les Ardennes, de champs de pommiers avec des producteurs, on a de la viande, on a des fruits, des légumes qui viennent juste d’à côté, et puis on va aller acheter ça pour quelques centimes de moins, voire plus cher en grande distribution qui vient de l'autre bout du monde. C'est des choses toutes simples.
Pareil pour l'emballage jetable, donc ça, c'est quasiment fini. Mais ça a été très très long de d'arriver à leur faire comprendre que voilà, on achète une fois à Emmaüs une série de 100 verres, et puis on arrête les gobelets en plastique. Et puis derrière, aller laver 100 verres avec trois petites mains, on en a pour deux minutes. Et ça, c'est long, mais ça vient. C’est comme l'histoire connue du colibri. Mais voilà, avec des petites gouttes, au final, on avance quand même dans la bonne direction.
On ressent dans ce que tu racontes, la manière dont le handicap de Gabin a un énorme impact et influence sur les moments charnière de votre vie, quel impact à eu le handicap de Gabin dans le chemin de conversion écologique de votre famille ?
Quand on a appris le handicap de Gabin, on était une famille très dynamique. On courait à 100 à l'heure. On avait beaucoup d'activité et le handicap de Gabin nous a fait ralentir ? Ça nous à fait prendre notre temps parce que Gabin, tout est très très long avec lui. Il est très très dépendant. Aujourd’hui il a douze ans, il est très dépendant. Il faut l'aider pour tout, il ne marche pas, il est nourri par une sonde, donc il faut fabriquer son alimentation. Il faut l'aider pour tout, il faut tout lui faire. Donc il nous a appris à ralentir, à nous poser, à prendre le temps.
Et on a appris avec lui aussi à regarder différemment, à chercher la joie dans d'autres choses. Je ne pourrais pas jouer au foot avec lui, je ne pourrais pas fabriquer une cabane avec lui. Par contre, j'aime beaucoup la musique, lui aussi et il arrive à taper le rythme. Donc il suffit qu'il ait un petit tambourin et il arrive à taper juste sur lui et il tape le rythme. Et ça, pour moi, c'est la plus grande joie de l'entendre et l’entendre rire, de l'entendre reconnaître les personnes, les personnes qui l'aiment et qui l'entourent.
Et puis, il nous a appris aussi à nous émerveiller. Alors ça, c'est un mot qu'on aime beaucoup avec ma femme, s’émerveiller de rien, des fleurs qui poussent et c'est ce qu'on essaie d'apprendre à nos enfants. Et ils le font de même. En ce moment, on a de la chance d'avoir un jardin et avec beaucoup d'oiseaux. Et regarde Papa, papa ! il y a encore un regard de la maison de les revenus de l'année dernière.
La première fois que j'ai interviewé mon évêque, monseigneur Feuillet, je lui ai demandé « Pour vous, qu'est-ce qu'on doit faire dans la conversion, la première chose à faire dans la conversion des chrétiens. Et il m'avait dit l'émerveillement, de nouveau qu'on s'émerveille en tant que chrétiens de la création et ça m'est resté.
J'ai une anecdote sur le monde médical et l'écologie. Quand nous étions en pleine période à 100 % zéro déchet. Il faut savoir qu’avec Gabin, il y a énormément de déchets médicaux, les boîtes d'alimentation, les tubulures, les seringues, toutes ces protections… parce qu’il est incontinent et donc les premiers mois, je l’avais ses poches d'alimentation. Et un jour, le médecin me dit « C'est bizarre, vous ne nous commandez pas assez de poches par rapport au nombre de repas que prend un gamin. » Je dis, « Ben non, mais je les lave… » et il me dit « Mais ça ne va pas ! Arrêtez vos délires d'écolos ! Vous ne vous rendez pas compte, c’est la santé de votre fils qui est en jeu ! » Et voilà, je m'étais dit qu’en lavant proprement, je pouvais utiliser la poche deux ou trois fois. Et voilà, je m'étais fait taper sur les doigts et donc je ne l’ai plus jamais refait.
C’est vrai que pour nous, quand on fait le poids de nos déchets et le poids des déchets de Gabin, on explose la courbe, mais on sait que de toute façon, on n'a pas le choix. Ça, c'est sa vie, c'est son quotidien.
Comment tes enfants ont accroché à cette dynamique de transition écologique ? Comment ils le vivent ? Comment ils s’en sont emparés ?
Alors les enfants, ils démarrent très très vite et surtout nos quatre enfants n’ont quasiment vécu que dans notre mode de vie. Donc pour eux c'est naturel et c'est eux maintenant qui font de l'évangélisation par l'écologie autour d’eux. C'est eux qui vont faire des remarques sur les tomates en hiver ou les fruits et légumes de saison. Et c'est même la petite qui a cinq ans qui sait nous dire dans un repas par exemple, ce qui va, ce qui ne va pas. S’il fait trop chaud, qu’il faut baisser le chauffage.
Ça peut être elle qui parfois vous reprend, si j'ai la flemme de prendre le vélo. « - Mais papa pourquoi on n’y va pas en vélo ? - Ben il fait froid… - Tu vas mettre ton manteau ! ». Pour eux c'est pas du tout une contrainte, c'est même un plaisir de faire la cuisine avec moi ou d'aller au marché, et d'aller chez les producteurs. Quand on est en voiture, qu’on fait Reims-Paris, c'est que des champs, et c'est un peu la course au premier, dans la voiture, qui va voir une biche, un sanglier, parce qu'il y en a tout le temps. Et voilà, c'est ça un peu notre challenge. Ça réjouit toujours la famille.
Jean-Edouard, tu as l’habitude de transmettre ces questions sur l’écologie, dans la famille, dans la paroisse, le diocèse, est ce que tu des choses auxquelles tu fais attention dans la transmission des connaissances que tu as sur l’écologique ?
Ce qu'il faut faire attention, ce n’est pas être moralisateur, que ce soit envers mes enfants, mais envers les autres. Chacun est vraiment à son cheminement. Il y en a qui débutent, il y en a pour qui c'est compliqué. C’est facile de manger bio, local, mais quand le 10 du mois, on a déjà plus de quoi payer son loyer, on ne peut pas critiquer les gens. Il ne faut surtout pas être moralisateur mais plutôt faire de la pédagogie, expliquer ce qui est faisable à chaque niveau, pour chacun, à chaque étape de sa vie. Si on est étudiant, forcément, c'est compliqué d'acheter des fruits et des légumes de saison. Si on a une toute petite retraite, c'est compliqué d'aller acheter de la bonne viande du producteur local. Donc il ne faut surtout pas être moralisateur, mais faire de la pédagogie le plus possible. Et puis relire l'encyclique Laudato si régulièrement.
Quand je faisais des rencontres en paroisse. Notre diocèse du Reims Ardennes a vraiment 2 spécificités. Il y a la grosse ville de France et l'agglomération, et le reste. Et c’est très rural et il y a vraiment une différence entre le rural et le monde citadin.
Et aller dire à des paroissiens des Ardennes de manger local, en fait, ils ont toujours fait ça, ils ont toujours fait attention, ils ont toujours eu un compost. Donc c'est des personnes qui disaient « C'est gentil, Jean Edouard, mais nous, on a toujours fait ça. » Donc il y a vraiment une différence entre ceux qui vivent dans le monde rural, ceux qui vivent dans le monde urbain, qui ont l'impression d'être les meilleurs parce qu'ils achètent dans un magasin bio et qui font du vélo. Alors que forcément, à la campagne, pour aller à la messe, il faut faire 30 kilomètres au lieu de prendre sa voiture. Ce n’est pas madame « Untel » qui va qui va pouvoir aller à la messe en vélo. Donc, même s’ils s'organisent, ils savent très bien qu'il faut faire attention. Donc ils s'organisent pour faire du covoiturage entre les personnes qui peuvent encore conduire, ce qui peuvent conduire. Mais voilà, il faut vraiment faire attention au discours qu'on tient avec chacun.
Cette semaine dans la retraite Terre Promise, on médite l’évangile de l’Aveugle de naissance, on imagine que c’est une page d’évangile qui fait écho à beaucoup de chose de ton parcours, est ce qu’il y a quelque chose qui te marque dans ce texte ?
Alors j'ai relu cet évangile avec beaucoup de plaisir. Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu et entendu, et il a vraiment un écho pour moi. Nous qui sommes passés par le coma de Gabin dont je vous ai parlé tout à l'heure. Les premières semaines de coma, Gabin devait partir, les médecins nous disaient « il va sûrement décéder ». Et donc nous, on a commencé à prier très fort et nos amis un peu partout, aux quatre coins de la France, mais aussi aux quatre coins du globe, ont prié. Et puis, les semaines passantes, la neurologue nous disait « Mais votre fils, il n’a pas envie de partir, il se bat ». Et puis, quand il est sorti du coma, elle nous a dit qu’elle ne comprenait pas, qu’il s’était passé quelque chose. Donc nous, on lui a dit « Nous, on sait, on sait que le Seigneur était là et il l'a aidé à passer ça. » Et comme c'est une personne qui est pratiquante, elle nous a fait un petit sourire parce que normalement, elle n'a pas le droit de de parler. Mais voilà, cet évangile pour moi a beaucoup d'échos.
Dans cet évangile, il y a des parents aussi qui ont un vrai rôle, comme nous au quotidien. On est très très présents parce que Gabin est très dépendant, donc il ne peut rien faire sans nous. Dans ce texte, il y a Jésus, il y a les parents, il y a la veuve. Nous, il y a la foi qu'on a qui grandit tous les jours. Il y a Gabin qui est soutenu et qui est entouré d'amour, et on sent que le Seigneur est là. Et puis il y a la force de l'aveugle qui est vraiment convaincu. Et Gabin, c'est pareil, il est fort, il est présent et il est aussi convaincu que sa vie est belle.
Comme chaque semaine, nous demandons aux personnes interviewées s’il y a une question qu’ils souhaitent partager avec nous, qui les a mis en route, ou qui est toujours présente ?
C'est une question que je me posais avant que l'encyclique Laudato si ne sorte. C'est « Pourquoi les chrétiens ne sont pas les premiers écologistes de France ? » surtout « Pourquoi ils ne sont pas impliqués plus que ça dans la protection de la création ? » Et donc Laudato si est sortie. Je me suis dit bon, mais en fait je suis dans la bonne direction, c'est ça qu'il faut faire, ça m'a permis d'appuyer mon propos lors de deux réunions de famille ou dans ma paroisse par exemple. C’est vraiment une question que je me pose encore maintenant, pourquoi on n'est pas plus impliqué en tant que chrétiens, même si ça bouge, même si même si ça bouge de plus en plus, je pense qu'on a encore beaucoup de marge pour être plus proche de la Bible.
Est-ce qu’il y a un verset de la Bible qui te parle particulièrement ?
Un verset qui me parle beaucoup, c'est la Genèse 1, « Dieu dit que toutes sortes d'animaux vivent dans la mer, que les oiseaux volent dans le ciel au-dessus de la terre. Dieu crée les grands animaux de la mer et toutes les espèces d'animaux qui se déplacent et s'agitent dans l'eau. Il crée aussi toutes les espèces d'oiseaux. Dieu voit que c'est une bonne chose. Dieu les bénis en disant « Faites des petits, devenez nombreux, remplissez l'eau des mers et vous les oiseaux, devenez nombreux sur la terre. » C’est un verset qui parle des animaux de la création et ça me plaît beaucoup. Je m'imagine en forêt, en famille. Je sens le vent, le vent dans les arbres, puis les animaux qui passent au loin tranquillement, qui nous regardent et qui le disent. Vous êtes chez nous, et puis qui passe tranquillement.